Contexte et démarche (projet réalisé de novembre 2020 à mars 2021)
Si les chiffres sur la circulation automobile sont connus, paradoxalement, on dispose encore de peu de données sur les déplacements à pied et à vélo ou sur la manière dont les espaces publics sont réellement utilisés par la population. L’étude de la vie dans les espaces publics (ÉVEP), une méthode associée à une série d’outils standards (par exemple la cartographie des activités stationnaires), permet aux décideurs et aux professionnels de baser leurs interventions d’aménagement sur des données fiables.
Les ÉVEP sont utilisées depuis plus d’une décennie au Québec par des municipalités, organisations et professionnels pour favoriser des actions de transition écologique et créer des villes à échelle humaine. La récente publication du CEUM, Récolter des données pour bâtir des villes à échelle humaine – Revue et mode d’emploi des études de la vie dans les espaces publics au Canada, trace un portrait de dix cas de parcs, rues, centres-villes et quartiers mettant de l’avant l’ÉVEP comme outil de planification. Cette publication complète le guide des outils d’observation lancé en 2019 sur la plateforme https://www.lesespacespublics.com, en partenariat avec le GEHL Institute.
Résultats obtenus
La publication présente :
un plaidoyer pour la récolte de données à échelle humaine ;
des définitions pour comprendre la vie dans les espaces publics ;
dix études de cas ;
un guide pratique issu de témoignages de professionnels.
Par ailleurs, à l’occasion du lancement de cette publication, à l’hiver 2021, trois évènements ont permis à quelque trois cents participants de se familiariser avec ces méthodes et leur utilisation.
Une conférence s’est tenue sur comment certaines villes réussissent à adapter leurs espaces publics pour faire face aux défis du 21e siècle, tels que les changements climatiques et la densification des centres-villes, particulièrement dans le contexte sanitaire actuel. Cette conférence était animée par Birgitte Svarre, directrice et cheffe d’équipe chez GEHL Architects, leader mondial dans ce domaine.
Un webinaire visait également à exposer certaines des analyses de cas avec la contribution de Marie-Hélène Armand, conseillère en aménagement à la Ville de Montréal. De plus, cette dernière a expliqué comment les données des ÉVEP y sont utilisées.?
Enfin, mentionnons la formation offerte à vingt-deux professionnels, qui ont testé ces outils à la place Shamrock (arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie).
Urbanistes impliqués
Julien Voyer, urbaniste stagiaire # 7312 Mikael St-Pierre, urbaniste à l’emploi du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).
https://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2022/04/repertoireouq-header-E?VEP.png00Ordre des urbanistes du Québechttps://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2019/02/20190216_header_title-copy-1-300x59.pngOrdre des urbanistes du Québec2022-06-29 13:10:132022-09-16 16:51:01Pour des villes à échelle humaine – Outils et Études de la vie dans les espaces Publics (ÉVEP)??
Contexte et démarche (projet réalisé de novembre 2020 à mars 2021)
Réputée pour son cadre de vie, ses paysages, son architecture distinctive et son dynamisme touristique, la ville de Saint-Sauveur subit depuis quelques années des pressions importantes pour le développement immobilier alors que son périmètre urbain est presque entièrement urbanisé. Dans ce contexte, elle accueille de plus en plus de projets de requalification et de consolidation du tissu urbain existant dont l’intégration ne s’avère pas toujours facile.
Afin de mieux encadrer la qualité des projets et de préserver le caractère naturel de la municipalité, la Ville de Saint-Sauveur s’est ainsi dotée, avec la collaboration de la firme AECOM, d’un «Guide des bonnes pratiques» accompagné d’une grille d’évaluation des projets ciblés en architecture et en urbanisme. La majorité des types des projets de nouvelle construction, les projets majeurs de développement et les demandes de modification aux règlements d’urbanisme impliquant la construction ou la modification d’un bâtiment principal sont maintenant assujettis au Guide et à sa grille d’évaluation faisant maintenant partie intégrante de la réglementation municipale sur les Plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA).
En vue de l’élaboration du Guide, une démarche consultative et participative a été retenue. La tenue de trois ateliers virtuels fut l’occasion d’informer, cadres, élus, organismes, promoteurs, ainsi que l’ensemble de la population locale sur la démarche ainsi que de recueillir leur vision, leurs attentes et commentaires sur les propositions préliminaires.
Description
La grille d’évaluation des projets en architecture et en urbanisme est divisée en trois thématiques obligatoires : (1) l’intégration urbaine, (2) l’aménagement des terrains et l’environnement, ainsi que (3) l’architecture et l’efficacité énergétique. Chaque thématique se décline en différents critères d’évaluation associés à un pointage, pour un total de 39 critères.
À titre illustratif, exemples des critères pour les 3 thématiques retenues :
Intégration
Empreinte des projets au sol, localisation relative, hauteur, intégration par rapport aux bâtiments voisins
Dimensions des lots, niveaux des rez-de-chaussée, mixité verticale des usages
Pollution lumineuse
Aménagement des terrains et environnement
Conservation des arbres existants, remplacement des arbres abattus
Protection des bandes riveraines et des milieux humides
Gestion durable des eaux pluviales, récupération des eaux de pluie
Espaces verts, mise en valeur de paysages, limitation des îlots de chaleur
Minimisation de l’empreinte des stationnements
Promotion des transports actifs
Architecture et efficacité énergétique
Accessibilité universelle, typologies de logement, variété architecturale des projets
Chambres à coucher pour les familles, intégration d’espaces habitables
Intégration de matériaux de revêtement extérieur durables
Consommation d’énergie
Lors du traitement de la demande de permis ou de certificat associée à un projet, la Ville accorde une note à chacun des critères applicables, une note pour chaque thématique et une note totale. Pour qu’un projet puisse être approuvé, une note de passage minimale de 40 % doit être atteinte dans chacune des thématiques ainsi qu’une note finale d’au moins 50 %.
Afin d’offrir une flexibilité dans les choix de conception, il n’y a pas obligation de respecter chacun des critères; l’important est d’atteindre les notes minimales. D’autres avenues sont prévues pour des cas particuliers dont l’utilisation d’une quatrième thématique optionnelle optionnelle (logements abordables, majoration volontaire des frais de parcs, etc.).
Une fois le projet accepté, la Ville peut effectuer des inspections et des suivis afin de s’assurer du respect des critères notés. Ce nouvel outil présente l’avantage d’offrir des alternatives pour rehausser la qualité ou la durabilité des projets alors que les potentiels et contraintes urbanistiques varient grandement d’un site à l’autre. Il importe toutefois de préciser que le promoteur n’est pas exempté de ses obligations de respecter les critères déjà inclus au PIIA depuis plusieurs années. Le Guide et sa grille viennent s’ajouter aux normes discrétionnaires existantes permettant un rehaussement des exigences d’intégration urbaine et de durabilité tout en laissant une certaine latitude aux promoteurs.
Défis, retombées et enseignements
Un des défis relevé concerne l’atteinte d’un consensus sur les objectifs recherchés et les conditions idéales pour l’atteinte des notes de passage par un projet. À titre d’exemple, pour la densité, notion particulièrement sensible, il fut nécessaire de trouver, dans le choix et la formulation des critères, des façons de favoriser l’atteinte de certaines cibles de densités bâties tout en minimisant les densités perçues.
Par ailleurs, l’on a porté une attention particulière à certains objectifs plus faciles à atteindre pour les grands promoteurs immobiliers que pour les particuliers afin d’éviter de pénaliser certains types de projets de façon indue. De même, la grille d’évaluation vise à préserver l’abordabilité, de façon à maintenir l’accès à des logements de qualité pour tous.
Dans le but de favoriser une clarté dans leur interprétation, les différents critères ont été rédigés de la façon la plus neutre possible et la grille testée maintes fois sur différents types de projets, qu’ils soient fictifs ou réels. Comme l’entrée en vigueur du Guide et de sa grille d’évaluation n’est effective que depuis septembre 2021, il est encore tôt pour évaluer leur impact sur l’aménagement du territoire, mais les résultats constatés à ce jour sont positifs et concrets.
Le projet constitue un geste important de la Ville de Saint-Sauveur vers une transition écologique et sociale en raison de l’intégration de critères ambitieux allant au-delà des normes habituelles. Quelques exemples de mesures donnant accès à un maximum de points :
bandes de protection des rives d’au moins 50 mètres;
aires vertes aménagées additionnelles équivalentes à au moins 20 % du terrain ;
matériaux perméables dans l’ensemble des aires de stationnement;
accessibilité universelle de l’entièreté des espaces intérieurs des bâtiments;
adhésion à un programme reconnu permettant l’atteinte de hauts rendements énergétiques et environnementaux (LEED, etc.).
Urbanistes impliqués
Maude Gascon, urbaniste (# 1369), chargée de projet, AECOM
Nicolas Meilleur, urbaniste # 1378), directeur du Service de l’urbanisme, Ville de Saint-Sauveur
Patricia Debel, urbaniste (#1511), AECOM
Jonathan Chevrier, urbaniste (# 1613), directeur adjoint au Service de l’urbanisme, Ville de Saint-Sauveur
Tristan Gagnon, urbaniste (#1700) et designer urbain, AECOM
Laurence B. Dubé, urbaniste (# 1749), technicienne en urbanisme, Ville de Saint-Sauveur
Professionnel.le en aménagement impliqué.e
Claudia Gbetholancy, spécialiste en changements climatiques, AECOM
https://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2022/04/repertoireouq-header-bonnes-pratiques-et-grille-de?valuation-des-projets-en-ame?nagement.png00Ordre des urbanistes du Québechttps://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2019/02/20190216_header_title-copy-1-300x59.pngOrdre des urbanistes du Québec2022-04-21 13:13:512022-09-16 16:51:26Guide des bonnes pratiques et grille d’évaluation des projets en aménagement?
Voyant le potentiel de cet emplacement névralgique de Laval, le Fonds de solidarité FTQ a fait l’acquisition du terrain vacant en 2007.
En 2015, MONTONI s’est joint au Fonds immobilier de solidarité FTQ grâce à sa grande expertise dans le développement de projets commerciaux ainsi qu’à sa vision avant-gardiste du développement immobilier alliant la technologie et le développement durable. Groupe Sélection s’est joint au consortium, en 2019, pour son expertise dans le développement de projets résidentiels de qualité destinés à une clientèle diversifiée.
Une analyse de l’environnement du projet a été réalisée afin de déterminer les besoins en usages et de définir les habitudes de vie des habitants et travailleurs du secteur dans le but d’établir la meilleure façon de s’y intégrer de façon complémentaire. Des études de circulation, géotechnique, de caractérisation des sols, d’infrastructure, d’empreinte écologique, d’ensoleillement, des facteurs éoliens, acoustique et d’impact économique ont également été réalisées.
Ainsi, les partenaires ont développé un projet capable de contribuer à la composition urbaine :
Architecture iconique créée par Sid Lee;
Lieux de repos pour les piétons;
Immense place publique en cour intérieure sécuritaire;
Ensemble du site accessible à moins de 5 min à pieds;
Connexion souterraine au métro;
+ de 500 passages d’autobus/jour à distance de marche;
Au cœur de l’important réseau cyclable de la Ville;
800 stationnements à vélo intérieurs;
Douches et vestiaires pour les usagers;
Stationnement souterrain;
Mixité sociale;
Unités résidentielles pour tous les âges.
Survol du projet
Évalué à 450 M$, EM est un développement à usage multiple composé d’une dizaine d’immeubles visant à consolider le secteur central de Laval en s’appuyant sur des équipements structurants déjà existants. Une connexion souterraine avec le métro de Montréal et la position stratégique du terrain à proximité du terminus de Laval, des grandes artères routières (à l’inverse du trafic aux heures de pointe) ainsi que de plusieurs institutions du savoir constituaient des attraits évidents dès l’idéation de ce projet. EM ajoute une grande diversité d’usages au secteur grâce à des espaces résidentiels, commerciaux, à bureaux, un hôtel et un spa urbain, le tout à distance de marche d’usages récréatifs (Place Bell) et institutionnels (écoles, bibliothèque, Maison des arts) afin de favoriser la vie communautaire, la densité et la mixité.
Ainsi, trois types d’unités résidentielles locatives seront intégrés au projet, soit 200 unités visant les 55 ans et plus, 300 unités ciblant une clientèle diversifiée comme les jeunes ménages, les professionnels et les familles ainsi que 200 unités s’adressant aux milléniaux (mois de 35 ans).
Premier projet au Québec visant la certification LEED AQ pour l’aménagement des quartiers, en plus de la certification LEED Or, Espace Montmorency tire avantage du potentiel du secteur par un développement axé sur le transport collectif « Transit-Oriented Development », une orientation visée par le Schéma d’aménagement de Laval et le PMAD de la CMM.
Les partenaires ont tenu à impliquer rapidement la Ville de Laval au cours de l’élaboration de sa conception afin d’assurer la complémentarité du projet à son milieu. Ainsi, un comité de travail public-privé fut formé avec la Ville et des rencontres bimensuelles furent tenues jusqu’à ce que le plan final de développement soit approuvé par les deux parties.
Compte tenu du contexte actuel de distanciation physique et de resserrement des normes sanitaires, qui entraîne plusieurs changements dans nos habitudes de vie, une application mobile, OneFlow, qui a été développée par Montoni en partenariat avec la firme québécoise nventive, a été complètement intégrée au complexe afin de faciliter de multiples aspects de la vie des usagers en privilégiant le « sans contact » :
Stationnement prédictif de 1500 cases à prix dynamique (lecture de la plaque d’immatriculation, paiement via l’application,optimisation des espaces en fonction des vagues d’occupation, etc.)
Accès aux espaces (débarrage des portes d’entrée à distance et ouverture automatique, commande automatique desascenseurs lors de la sortie, etc.)
Contrôle à distance de l’environnement (température, ventilation et lumière)
Commande de services (nourriture, entretien, services aux chambres, etc.)
Réservations (salles de réunion, séance de gym, restaurants, etc.)
Casiers intelligents pour la réception de colis
Notifications de sécurité (cas de COVID-19 et endroits visités par une personne contaminée, feu, etc.).
Les retombées du projet
Les retombées d’EM dans son milieu sont multiples, que ce soit aux niveaux environnemental, social ou économique, ce qui permet une synergie de développement durable. Au départ, les partenaires souhaitaient créer une communauté au sein même du projet par l’intégration d’espaces résidentiels adaptés à différentes tranches d’âges. Ainsi, divers espaces communs ont été planifiés afin de stimuler les rencontres intergénérationnelles et de favoriser le sentiment d’appartenance des quelque 700 ménages, 3 500 travailleurs et 40 commerçants qui y cohabiteront. Au total, plus de 10 000 personnes par jour fouleront le sol du site.
En plus de l’investissement de plus de 450 M$ nécessaire à sa construction, EM favorisera un renouveau économique dans le secteur grâce aux nombreuses entreprises, commerces et services qui s’y installeront. La place centrale sera le théâtre d’activités récréatives extérieures et les toits du complexe seront accessibles par les usagers. Au total, les espaces verts publics constitueront 20 % du total du site.
Le projet, majoritairement chauffé à l’hydroélectricité, intègre une boucle énergétique permettant l’échange de chaleur entre toutes les composantes du projet de manière à réduire les besoins de rejet ou d’injection de chaleur des systèmes du bâtiment. Jumelé à des appareils à très haute efficacité, ceci permettra de réduire considérablement les besoins énergétiques. Grâce à l’attention des constructeurs portée à la diminution de l’impact environnemental du projet :
Approximativement 35 000 000 L d’eau potable seront économisés annuellement dont 4 000 000 L d’eau de pluie récupérée ;
Des économies d’énergie de 50 % seront réalisées, soit une réduction de plus de 86 % des GES représentant 3 785 tonnes deCO2 ou l’équivalent de 750 voitures annuellement ;
Plus de 20 % du contenu global sera recyclé et plus de 40 % sera local;
Plus de 1000 tonnes de déchets de construction seront récupérées et revalorisées.
https://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2021/07/montoni-espacemontmorency-passerelle-final-sid-lee.png37505000Ordre des urbanistes du Québechttps://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2019/02/20190216_header_title-copy-1-300x59.pngOrdre des urbanistes du Québec2021-07-07 20:47:512021-07-07 20:47:51Espace Montmorency
La Vision 2035 du projet LÉEO décrit un boulevard Taschereau avec une image renouvelée et un rôle structurant accueillant une multitude de modes de transport. La planification détaillée de six pôles au long du corridor transforme l’axe dédié à l’automobile afin qu’il devienne un milieu de vie complet : une destination accessible, un environnement sain offrant des expériences à l’échelle humaine et un haut niveau de mobilité à l’échelle métropolitaine.
Le projet LÉEO et le concept de mise en valeur du corridor du boulevard Taschereau sont une réelle innovation en matière de transport structurant en banlieue de Montréal. Les aménagements proposés permettent de répondre aux enjeux des différentes échelles que présente le projet. Que ce soit au sein des différents quartiers bordant l’axe de transport ou bien l’ensemble du territoire de la ville, il était primordial d’arrimer les concepts proposés avec la Vision stratégique de la ville de Longueuil.
Survol du projet
Le projet LÉEO (Lien Électrique Est-Ouest) consiste non seulement en la planification d’un corridor structurant en matière de mobilité et de redéveloppement économique, mais en un projet d’innovation et de développement durable en multipliant les bénéfices environnementaux sur l’axe du boulevard Taschereau grâce à quatre actions principales :
Implantation d’un tramway et suppression de voies automobiles : Le tramway est le mode de transport en commun proposéau centre de l’axe Taschereau. Le trajet effectue plusieurs arrêts entre le Cégep Édouard-Montpetit et la gare Panama. Les stations aménagées pour le tramway permettent aux piétons de se déplacer en toute sécurité. De plus, elles sont conçues avec des toitures vertes ainsi que des panneaux solaires.
Aménagement d’une voie flexible : En réaménageant les voies du boulevard Taschereau, il est possible d’avoir une voieflexible de part et d’autre. Cette voie est flexible puisqu’elle permet de proposer autant des places de stationnement, que des stations d’autopartage ou des vélos en libre-service. Elle peut également servir comme espace de plantation pour renforcer le corridor de biodiversité.
Corridor de biodiversité et gestion de l’eau : Les îlots de chaleur le long de l’axe sont très importants, ainsi, leredéveloppement de l’axe est une opportunité pour faire du boulevard Taschereau un corridor de biodiversité et d’augmenter l’indice de canopée afin de réduire les îlots de chaleur. De plus, la gestion de l’eau pluviale est un enjeu majeur sur les axes routiers d’importance. En réaménageant le boulevard, la gestion de l’eau pluviale se fera sur place, au centre de la voie.
Saillies de trottoir plantées : Elles appuient plusieurs des autres actions. En effet, elles permettent d’étendre le corridor debiodiversité, de protéger les déplacements des piétons et de gérer l’eau de pluie à même le site.
À terme, le projet offrira à la communauté une Rive-Sud, unie, fluide, moderne et durable.
Les retombées du projet
Le redéveloppement des abords des corridors est une chance inouïe de reconnecter les quartiers jadis fracturés par le boulevard Taschereau. Ainsi le projet permet qu’il devienne un milieu de vie complet : une destination accessible, un environnement appropriable et des expériences urbaines et agréables.
Afin de renverser les paradigmes du passé et d’avoir un milieu à l’échelle humaine, le projet propose l’abaissement du secteur autoroutier permettant la ramification des trames et de diminuer les barrières physiques importantes. De plus, des connexions piétonnes sont intégrées au nouveau tissu urbain et auront pour but de faciliter les déplacements des usagers dans tout le milieu de vie.
De plus, chacun des six secteurs de planification a été aménagé en fonction de son identité propre et de ses particularités anthropiques assurant l’adéquation entre le développement immobilier et l’aménagement de vastes espaces publics afin d’animer les abords du boulevard Taschereau.
À l’échelle métropolitaine, la Rive-Sud sera témoin de redéveloppements importants, entre autres, par un mode de transport en commun qui permettra de relier la future station du REM Panama ainsi que la station de métro Longueuil — Université-deSherbrooke. C’est donc l’ensemble du corridor du boulevard Taschereau qui a été réfléchi dans une perspective de développement économique durable. La hauteur des bâtiments proposée varie de 6 à 8 étages, de cette manière le concept de milieu de vie à échelle humaine est renforcé.
À terme, le projet suggère le redéveloppement de nombreux terrain en friche et offrant :
https://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2021/07/19235-images-concours-v1r3-4.jpg33005867Ordre des urbanistes du Québechttps://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2019/02/20190216_header_title-copy-1-300x59.pngOrdre des urbanistes du Québec2021-07-07 20:46:492021-07-07 20:46:49LÉEO
Le projet de Prével et NÓS Architectes (Image: Prével)
Situé au pied du pont Jacques-Cartier, le projet de l’Esplanade Cartier est conçu dans une perspective de « vivre ensemble » visant à arrimer ce grand projet immobilier aux besoins et aux intérêts de la communauté dans laquelle il s’insère.
Contexte du projet
Le plan d’ensemble proposé par Prével et NÓS Architectes compte plusieurs espaces publics et parapublics de typologies variées. Pour répondre aux besoins du secteur, attirer et retenir les citoyens, NÓS Architectes a proposé à Prével d’être mandatée pour l’accompagner dans la conception intégrée et l’engagement du public lors des différentes étapes de conception du projet par NÓS, s’étalant sur plusieurs années. Une démarche itérative de cocréation avec la communauté, inspirée de l’approche de «Placemaking», est déployée en parallèle à la conception du projet. Le «Placemaking» est une démarche d’aménagement des espaces urbains qui favorise l’appropriation par les citoyens. Initiée par l’organisme new-yorkais Project for Public Spaces (PPS), elle inclue les communautés locales pour imaginer les espaces avec les concepteurs et en faire de véritables lieux de vie.
L’approche se décline en de multiples outils, dont le Power of 10+, qui repose sur l’idée que les espaces publics offrent suffisamment de raisons de les fréquenter afin de justifier leur raison d’être de créer de la sociabilité. Ainsi, pour qu’une ville soit agréable à vivre, l’objectif est qu’elle comprenne au moins 10 destinations majeures, dans lesquelles on retrouve 10 lieux publics, qui présentent chacun au moins 10 activités à faire. En implantant une nouvelle culture de projet intégrant la population locale, la démarche de «Placemaking» pour l’Esplanade Cartier vise, entre autres, l’appropriation des espaces publics par les citoyens, et ce dès les premières phases du projet. L’objectif est de créer des espaces à succès, complémentaires à ceux du quartier, et de contribuer à améliorer l’expérience urbaine pour ses usagers actuels et futurs
Survol du projet
Lors des activités tenues dans le cadre de la démarche, les participants ont été appelés à réfléchir sur plusieurs aspects portant sur l’utilisation de l’espace public à différents moments de l’année. Plusieurs idées sont ressorties pendant les différentes activités. Les ateliers organisés pour l’Acte I portaient sur le quartier avoisinant et ses différents espaces publics. Chaque lieu public a été étudié avec les outils du «Placemaking» pour mieux comprendre les formes d’appropriation et usages, faire émerger les forces des espaces publics du quartier et dégager le potentiel d’interaction entre le projet et le quartier. Tandis que l’Acte I se concentrait sur le quartier, les activités de l’Acte II, quant à elles, portaient plus particulièrement sur le site visé par le projet et la conception de la placette publique qui unit les lots 1 et 2 du projet.
Le 5 octobre dernier, NÓS a tenu une troisième activité portant sur l’aménagement des espaces collectifs sur le site des Portes Sainte-Marie, ciblant cette fois-ci les rues partagées et le parc central. Cette activité s’est déroulée par visioconférence en raison du contexte lié à la COVID-19. Plusieurs outils numériques tels que des tableaux blancs virtuels, une plateforme de participation et un guide interactif envoyé aux participants en amont de l’activité ont permis de dynamiser l’atelier dans sa forme virtuelle et d’assurer des échanges constructifs entre les participants. Les grands principes d’aménagement du site et le concept préliminaire pour l’aménagement de la placette ont été présentés dans la continuité des Actes précédents de la démarche. Les participants ont pu poser leurs questions et formuler leurs commentaires aux représentants de Prével et de NÓS Architectes. Ils ont ensuite participé à une réflexion créative sur l’aménagement du parc central ainsi que des rues partagées qui sont proposées sur le site des Portes Sainte-Marie, dans l’optique d’ancrer la conception des espaces collectifs dans une vision issue de la collectivité et visant l’appropriation citoyenne.
Jusqu’à présent, les trois premiers Actes de la démarche de «Placemaking» ont impliqué un total de 41 personnes, dont 28 experts usagers du milieu communautaire. La tenue des activités de «Placemaking» favorise la participation de plusieurs parties prenantes du quartier, notamment des experts usagers impliqués dans divers domaines et organisations communautaires. Les participants ont également une bonne connaissance du site des Portes Sainte-Marie puisqu’ils le fréquentent régulièrement ou habitent à proximité. La démarche permet donc de rejoindre et d’échanger avec une population bien au fait des réalités du site.
Les retombées de la démarche
À travers ces trois premiers Actes, la démarche a d’abord permis de noter les aspects marquants des espaces publics locaux sur lesquels sont basés les réflexions en matière de cocréation et de conception. Les participants se sont ensuite penchés sur les différents espaces collectifs à aménager sur le site des Portes Sainte-Marie. Les interventions visant à améliorer la qualité de vie des citoyens, la résilience et l’adaptation du site face aux changements climatiques demeurent des intérêts de première importance pour ceux qui ont participé aux activités. Il semble également se dégager un consensus quant à la bonification de l’aménagement et de l’offre de services sur le site, autant pour favoriser un meilleur accès au fleuve pour tous les usagers que pour mettre en valeur le patrimoine et l’histoire du quartier en consolidant le réseau d’espaces publics et identitaires. L’importance de rendre le site à la fois agréable et accessible pour tous les types d’usagers a ainsi été soulignée à plusieurs reprises.
Alors qu’un nombre important de personnes fréquenteront le site requalifié, des préoccupations en lien avec la sécurité et les enjeux de cohabitation, plus généralement, entre les visiteurs du site et les familles qui y habiteront, ont été soulevées. Ces préoccupations doivent être prises en compte dans les propositions d’aménagement, afin de favoriser l’appréciation du site par tous. Ce processus itératif contribue à créer des espaces à succès, complémentaires à ceux du quartier, lesquels améliorent l’expérience urbaine pour ses usagers actuels et futurs. À la suite de chacune des activités, les conclusions et les propositions soulevées par les participants sont discutées avec les concepteurs de NÓS, afin d’intégrer au projet un maximum d’éléments issus des entretiens avec la communauté. Ceci permet d’implanter une nouvelle culture de projet visant son appropriation par les citoyens, réalisant ainsi des espaces conçus à l’image du quartier et de ses habitants.
PRIMER is a boutique studio specializing in 3D renderings, computer graphics, graphic design, branding, real estate marketing and visual communications. PRIMER provides compelling images for architects, designers, brokers and real estate developers. www.primer.studio
PRIMER is a boutique studio specializing in 3D renderings, computer graphics, graphic design, branding, real estate marketing and visual communications. PRIMER provides compelling images for architects, designers, brokers and real estate developers. www.primer.studio
https://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2021/07/nos-architectes-prevel-esplanade-cartier-007-aeriennord.jpg25953619Ordre des urbanistes du Québechttps://repertoireouq.com/wp-content/uploads/2019/02/20190216_header_title-copy-1-300x59.pngOrdre des urbanistes du Québec2021-07-07 20:45:372021-07-07 20:45:37Démarche de «Placemaking» – Esplanade Cartier