Plan communautaire global de la Nation crie de Chisasibi

Le Plan Communautaire Global (PCG) de la Nation crie de Chisasibi a même son application mobile. (Image:

Le PCG de la Nation crie de Chisasibi est un premier pas innovant vers l’amélioration des façons de faire quant à la gestion du territoire. L’exercice a permis de rassembler pour la première fois les données relatives au territoire et de clarifier la vision globale de l’aménagement.

La communauté de Chisasibi est située à l’est de la baie James à l’embouchure de la rivière La Grande où elle se développe depuis le début des années 80. Durant l’ère Bourassa, le grand potentiel hydroélectrique de La Grande fut exploité par Hydro-Québec et la Société d’énergie de la baie James. Avant la complétion du complexe La Grande, la communauté vivait sur une île nommée Fort George. L’existence de cette île fut menacée par l’érosion suite à la construction de LG-1 et LG-2 et la communauté fut entièrement relocalisée à son emplacement actuel. Elle s’est fait imposer un développement urbain où l’environnement bâti et naturel n’entretenaient plus de liens, ce qui a engendré une insatisfaction des habitants. L’exploitation a changé l’écosystème de la rivière et les impacts environnementaux sont nombreux. Pour les cris, le projet a rendu la nourriture rare et a eu un impact sur la relation culturelle avec l’environnement. De plus, depuis la construction des routes pour le développement des projets hydroélectriques, les habitudes de vie des cris ont été transformées notamment en ce qui concerne l’alimentation, l’activité physique et l’utilisation des technologies. Ces changements sociaux et technologiques, bien qu’inévitables et présentant des avantages, ont entraîné une augmentation importante du diabète, des maladies cardiaques et de troubles psychologiques.

Aujourd’hui, Chisasibi connaît une croissance énorme. Plusieurs projets structurants sont prévus pour 2021 comme le développement de nouveaux secteurs et l’implantation d’un hôpital régional. Aucune planification territoriale globale n’était disponible pour coordonner le développement. La communauté a profité de la dynamique pour adresser des besoins importants et planifier son déploiement selon une approche adaptée à leur structure organisationnelle.

Contexte du projet

Ce projet suit la démarche du Plan communautaire global (PCG) et adresse les aspects logistiques du développement à sa propre manière. Le caractère novateur repose dans la méthodologie développée. Un PCG est un plan d’action communautaire. Il sert de feuille de route à long terme permettant à la communauté d’avancer en termes de gouvernance, du territoire et des ressources, de la santé, de la préservation de la culture et des traditions, du développement social et économique, du développement des infrastructures et du renforcement des capacités. Ce PCG vise également à adapter les approches de planification aux contextes nordiques et aux structures de gouvernance indépendantes.

Pour devenir un véritable vecteur, le plan favorise donc les actions concrètes. Pour chacune des thématiques soulevées, des objectifs sont formulés. Certains de ces objectifs sont immédiatement traduits en interventions sur le territoire à travers les plans de développement de la communauté. Les interventions sont réfléchies selon la distribution des infrastructures actuelles et l’optimisation des financements et des ressources. Les objectifs restants sont adressés dans le plan d’action qui permet à la communauté de prioriser les études, les modifications règlementaires et les programmes à développer pour poursuivre l’intégration des besoins. D’autant plus, il est souvent difficile de contrôler la mise en œuvre d’un document de planification puisqu’elle concerne différents acteurs au sein d’une organisation. C’est pourquoi la conception du PCG a été axée sur la collaboration entre les parties prenantes.

L’équipe a travaillé régulièrement avec la communauté, les représentants des départements internes, les ingénieurs et les responsables des infrastructures pour valider la faisabilité de chaque intervention proposée. Cette méthode permet de s’assurer que les objectifs sont réalistes et réalisables. Puisque les parties prenantes ont pris part à l’élaboration du plan, il est plus facile pour tous d’avoir une même compréhension de la vision globale et des actions spécifiques. D’ailleurs, l’une des préoccupations majeures du PCG était de fournir un outil de travail efficace pour la communauté, tout en étant un outil de communication. Il s’agit d’établir une structure de travail qui peut être maintenue dans le temps et avec les multiples acteurs oeuvrant sur le territoire. Ainsi, le document a été transformé en une application mobile accessible sur Internet. L’application offre un retour sur le contexte et une carte interactive en ligne fournissant des informations sur les projets de la communauté, les infrastructures et les services, l’utilisation du sol, les parcs, les points d’intérêt, etc. Cet outil est une innovation importante pour Chisasibi qui permettra à chaque partie prenante d’avoir accès en tout temps à l’information pouvant affecter le travail à effectuer ainsi qu’à coordonner les activités sur le territoire.

Comment faire?

Le projet a obtenu le support unanime du Conseil de Chisasibi. Le Conseil a souligné l’utilité du document, non seulement pour coordonner les projets sur le territoire et optimiser leurs efforts, mais aussi pour négocier leurs besoins de financement avec les autorités gouvernementales concernées. En effet, les communautés dépendent largement de programmes de financement et doivent appuyer chaque demande soumise. Le travail analytique leur permet de vulgariser leurs besoins. Les plans de développement et de phasage leur permettent de démontrer la planification des investissements. Ce PCG regroupe ainsi en quelque sorte la planification urbaine, la planification stratégique et la planification des immobilisations. La structure de planification qui précédait à Chisasibi était principalement axée sur le financement.

Un plan d’investissement quinquennal est préparé tous les cinq ans et présente des projets à court terme. La budgétisation annuelle découle de celui-ci et sert à recevoir les financements annuels qui doivent être dépensés avant la fin de l’entente de financement. Aucune planification urbanistique n’était disponible et les projets étaient réfléchis en silos. Pour le futur, le PCG permet à la communauté de renverser la structure de planification. En effet, les besoins, la localisation des projets et la planification des secteurs ont été planifiés sur un horizon de 20 ans. La communauté peut ainsi déployer les actions à réaliser à travers leur budgétisation de manière beaucoup plus efficace. Notamment, le phasage inclut une distribution annuelle de la pénurie en logement leur permettant d’illustrer leurs besoins criants et d’adopter une stratégie de gestion de la crise. Il s’agit d’un modèle bénéfique pouvant être reproduit pour l’ensemble des communautés ayant des modèles de gestions propres à elles. L’apprentissage repose sur une compréhension des réalités logistiques des communautés pour leur donner des outils concrets leur permettant de progresser.

Des résultats probants

Comme démontré, le PCG de la Nation crie de Chisasibi est un premier pas innovant vers l’amélioration des façons de faire quant à la gestion du territoire. L’exercice a permis de rassembler pour la première fois les données relatives au territoire et de clarifier la vision globale de l’aménagement. Le diagnostic est maintenant un outil servant à appuyer la communauté dans la vulgarisation de leurs besoins en financement, mais aussi des éléments dont les parties prenantes doivent tenir compte lorsqu’ils sont impliqués dans la communauté. Or, la connaissance de la situation actuelle n’est souvent pas maitrisée par l’ensemble des acteurs externes. Ensuite, l’application mobile développée transforme complètement le relais de l’information au sein de la communauté, de l’organisation et des parties prenantes. Elle permet à tous d’avoir accès en tout en temps à l’information pertinente à chaque projet.

Notons que l’isolement de la communauté force à engager une multitude de consultants externes et les départements sont sollicités répétitivement pour partager des PDF ou des plans éparpillés, ce qui représente une perte de temps et de ressources. D’autant plus, au sein de l’organisation, il est plus difficile de connaitre l’information qui relève d’une autre direction. De cette façon, une vision globale est également maintenue à tous les niveaux. En ce qui concerne les plans de développement et de phasage qui ont été conçus, ils servent à structurer les financements et les projets à long terme. En effet, en raison du contexte, les projets doivent suivre les infrastructures disponibles, c’est-à-dire que les infrastructures disponibles doivent être optimisées avant d’ouvrir de nouveaux secteurs. En faisant un phasage qui suit la capacité des infrastructures, la planification permet d’intégrer les projets structurants ainsi que les besoins au sein de quartiers mixtes, pouvant accueillir des projets variés tout en demeurant cohérant.

Comme expliqué plus tôt, le plan permet ainsi d’inverser la structure de planification dans la communauté et d’être proactif plutôt qu’en réaction aux financements accordés. Cette approche résulte de la méthodologie adoptée pour compléter le plan. L’implication des départements et des ingénieurs tout au long du processus de planification a permis de proposer des actions dont la faisabilité est validée. D’ailleurs, ceci permet de lier la planification aux étapes de mise en œuvre et d’assurer une perméabilité entre les efforts. Les parties prenantes ayant participé de près à la planification, elles sont outillées pour appliquer les actions sur le territoire selon les enjeux. Rappelons aussi que le plan se veut une feuille de route se concentrant sur des actions concrètes relevant de thématiques variées organisées selon des plans de développement ou un plan d’action. Il regroupe ainsi en quelque sorte la planification urbaine, la planification stratégique et la planification des immobilisations et devient un outil de travail pour le Conseil et la communauté. Somme toute, le PCG de la Nation crie de Chisasibi vient réellement retourner la planification du territoire dans la communauté «?sur un dix cents?».

Urbaniste impliqué

Haya Hatab, urbaniste-stagiaire, groupe BC2.

Partenaires

Thomas Washipabano, Directeur général, Nation crie de Chisasibi

Contact

Organisation ayant réalisé le projet

Nation Crie de Chisassibi

150-1 Riverside Drive,

Chisasibi, J0M1E0

Québec, Canada

Carte

Documentation déposée

Sous les Pavés

Activité de dépavage à l’école primaire Jonathan. Photo: Jonathan Bélisle

Sous les pavés est un projet qui vise à déminéraliser à la main et de manière participative une douzaine d’espaces publics dans au moins six régions du Québec d’ici 2020. Il engage les communautés et les citoyens à adopter des pratiques inspirantes d’adaptation aux changements climatiques.

Sous les pavés est une initiative du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), inspirée du projet Depave Paradise, réalisé par Green Communities Canada, de Depave aux États-Unis, ainsi que de l’approche d’urbanisme participatif du CEUM.

Les 12 projets Sous les pavés sont réalisés par des partenaires locaux accompagnés d’un soutien financier, technique et stratégique fourni par le CEUM. Le succès de ces projets repose sur l’apport d’un grand nombre de citoyens engagés à toutes les étapes, avec l’appui d’entreprises, d’organismes et de municipalités. C’est ensemble que nous libérerons le sol pour en faire des espaces publics vivants!

Contrer la minéralisation des villes

L’urbanisation a entraîné la minéralisation des espaces publics et privés en ville. Les surfaces pavées ont plusieurs impacts environnementaux et économiques néfastes :

  • interruption du cycle naturel de l’eau;
  • redirection des eaux de ruissellement vers les infrastructures publiques;
  • augmentation des coûts de traitement des eaux et d’entretien des infrastructures municipales.

Un projet citoyen

Sous les pavés propose de mobiliser les citoyens en remplaçant des zones pavées par des infrastructures vertes à l’aide d’activités participatives de dépavage. Ces actions permettent de sensibiliser le public, de mobiliser des commanditaires et d’interpeller les médias et les décideurs en plus de les inspirer à mettre en place davantage de mesures d’élimination des surfaces imperméables.

Les objectifs du projet sont de :

  • réduire les espaces minéralisés;
  • réduire le volume des eaux de ruissellement envoyé aux égouts;
  • sensibiliser les décideurs locaux et les propriétaires aux défis de la gestion des eaux pluviales posés par les surfaces imperméables;
  • favoriser la réappropriation des espaces publics par les communautés;
  • aménager des espaces chaleureux, fonctionnels et durables;
  • mobiliser et développer le pouvoir d’agir des citoyens sur les changements climatiques par la planification urbaine participative;
  • consolider le capital social dans les communautés à travers l’action collective.

Un exemple d’intervention est la transformation des abords du Gîte Ami est situé dans la ville de Gatineau, sur l’île de Hull. Il s’agit d’un centre d’hébergement communautaire qui vient en aide aux personnes en situation d’exclusion sociale et d’itinérance. En comptant les employés, environ 500 personnes fréquentent le centre chaque année. Le projet a permis de transformer les espaces de détente extérieurs du bâtiment.

Documentation

Document de projet

Le gîte ami

Urbaniste impliqué

Mikael St-Pierre, no. 1660

Organisation ayant réalisé le projet

Centre d’écologie urbaine de Montréal

3516 avenue du Parc

Montréal, Québec H2X 2H7

Canada

Partenaires

Gabriel Noël-Letendre, chargé de projet en développement du milieu

Alix Taylor, manager, Water Programs

Green Communities Canada

Viaduc 375

Un projet d’urbanisme tactique et inclusif

© Charles-Olivier Bourque, 2018.

À l’occasion du 375e anniversaire de Montréal, le projet du Viaduc 375 a offert pendant quelques jours l’expérience d’une promenade piétonne sur le viaduc Rosemont-Van Horne. L’évènement a été organisé conjointement par trois organismes (les Amis du Champ des Possibles, Mémoire du Mile End et la Société de développement environnemental de Rosemont), ainsi que par plusieurs partenaires locaux. Le projet a transformé le viaduc, s’imposant comme une importante barrière physique dans le paysage urbain, en une promenade animée où un ensemble d’installations éphémères ont rendu hommage au patrimoine ferroviaire montréalais.

Un processus participatif qui revendique le droit à la ville

Ce projet d’urbanisme tactique a visé la réappropriation d’une infrastructure routière pour questionner la place des voitures en ville et le droit des communautés locales à s’impliquer dans la réalisation d’un projet collectif. C’était la première fois à Montréal où l’on détournait un pont de transit pour le transformer en lieu public, la principale force du projet Viaduc 375 résidant dans la participation des communautés locales tout au long du processus.

Issu de plusieurs consultations et ateliers auprès de citoyen.nes et de professionnel.les de l’urbain, ce projet créatif s’est enrichi, entre autres, d’un grand défilé costumé, de panneaux historiques, de plusieurs œuvres d’art, d’un restaurant perché et de projections artistiques nocturnes. Dans le but d’aller plus loin, l’organisation propose de réduire le flux automobile afin de consacrer à long terme une portion du viaduc à un espace de promenade au bénéfice des résidentes et des résidents.

Un projet qui fait évoluer les perceptions

Au-delà des nombreux défis techniques liés à sa réalisation, le succès du projet Viaduc 375 aura permis d’amener le public ainsi que l’administration municipale à porter un regard neuf sur cette infrastructure routière.

L’avenir de ce viaduc faisant état actuellement d’une planification, ce projet d’urbanisme tactique est arrivé à point pour stimuler la réflexion. Cette approche hautement transférable, peu coûteuse et à grand impact peut certainement inspirer l’émergence de nouveaux modèles de réappropriation citoyenne.

CONTACT

Alice Miquet, urbaniste-stagiaire

Grandes consultations publiques : notre Mont-Saint-Hilaire 2035

VERS UN PLAN D’URBANISME DURABLE
© Convercité

Conscient de la richesse que constituent les composantes naturelles de son territoire et de l’attachement des citoyens à leur milieu de vie, le conseil municipal de Mont-Saint-Hilaire a envisagé la refonte du Plan d’urbanisme dans une perspective de développement durable.

La Ville a également profité de l’aide financière offerte par la CMM pour planifier l’aire TOD à proximité de la gare de train de banlieue et entamer la plus importante démarche de consultation publique de son histoire : Les grandes consultations publiques Notre Mont-Saint-Hilaire 2035. L’objectif de cette démarche était d’élaborer avec les citoyens un document de planification tout en se conformant au SADR de la MRC. La Ville a favorisé des échanges transparents et impartiaux en retenant les services d’une firme externe pour l’organisation et l’animation des rencontres. Ainsi, 17 soirées de consultations et activités ont été tenues entre juin 2015 et janvier 2017. Ces soirées ont porté sur les orientations, les affectations et la densité du Plan d’urbanisme durable, la planification de l’aire TOD, ainsi que sur les grands investissements et les services de la Ville.

D’autres outils de communication ont été mis en place pour rejoindre le plus d’intervenants possible et faciliter leur participation (ex. : site Internet, cahier du participant). Deux rencontres additionnelles ont également été organisées en collaboration avec les deux écoles secondaires de la ville, permettant aux jeunes de contribuer au processus.

Planifier une aire TOD avec les citoyens

Le processus de participation publique a permis de mettre en lumière certaines préoccupations des citoyens. Au cours de cette démarche, de nombreux participants ont manifesté leur attachement envers un secteur boisé de l’aire TOD. Afin de répondre aux préoccupations soulevées, une caractérisation des arbres de ce site a été réalisée, et le concept d’aménagement de type « Woonerf » a été préconisé. De plus, deux rencontres supplémentaires ont été organisées avec certains résidents concernés par la planification d’un secteur de l’aire TOD afin de s’assurer de l’acceptabilité sociale du projet.

Ce type de démarche peut servir d’exemple à d’autres municipalités désirant planifier l’aménagement et le développement de secteurs particuliers, dont les nombreuses aires TOD situées sur le territoire de la CMM. Au terme de cet exercice, la Ville de Mont-Saint-Hilaire s’inscrit parmi les premières villes à avoir élaboré un Plan d’urbanisme durable (PUD).

CONTACTS

Vincent Poirier, urbaniste

Conseiller professionnel en urbanisme de la ville de Mont-Saint-Hilaire

Bernard Morel, urbaniste

Directeur du service de l’aménagement du territoire et de l’environnement de la ville de Mont-Saint-Hilaire

Joujouthèque extérieure du corridor vert des cinq écoles

UNE APPROCHE MULTIPALIER POUR AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE DES ENFANTS
© SOVERDI

L’arrondissement de Montréal-Nord travaille fort pour implanter des initiatives vouées à améliorer les milieux de vie de ses citoyens, à briser l’isolement chez les populations vulnérables et à combattre les îlots de chaleur et autres problématiques environnementales pro-pres aux milieux urbains denses. Le projet du Corridor vert des cinq écoles est l’une des belles initiatives adoptées à ces fins. Le Corridor vert s’étend sur un demi-kilomètre carré et est constitué de cinq écoles, de deux parcs, de la Maison culturelle et communautaire, d’un aréna et d’une piscine publique. C’est plus de 6000 écoliers, parents, enseignants et résidents qui y transitent chaque jour de la semaine. Il s’agit d’un projet développé sur plusieurs années et ayant fait l’objet de multiples interventions. La Joujouthèque est l’une des interventions menées en 2017. Mettant à profit un espace dont l’utilisation est habituellement limitée dans le temps et réservée aux élèves, la Joujouthèque, installée dans une cour d’école, permet de favoriser l’usage partagé d’un lieu. Par sa programmation, elle s’inscrit dans une démarche résolument durable.

L’« activation » de la cour d’école grâce à un projet partenarial

La Joujouthèque a été implantée dans la cour de l’école primaire Jules-Verne, et est constituée d’un conteneur personnalisé et d’un mobilier extérieur flexible. Elle permet le prêt d’articles de sport et de jouets et offre des activités d’animation tout au long de l’été.

La Joujouthèque a permis de mettre à la disposition de la communauté un espace encourageant le vivre-ensemble et le sentiment d’appartenance au quartier, l’interaction entre parents et enfants, ainsi que le développement d’une programmation d’activités adaptées aux besoins de la communauté. La gouvernance du projet constitue sa facette la plus novatrice. En effet, le développement d’un partenariat entre l’arrondissement de Montréal-Nord, la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île, l’école primaire Jules-Verne ainsi que l’organisme SOVERDI a été nécessaire pour que le projet voit le jour. De plus, d’autres partenariats ont été scellés afin de financer, de concevoir ou encore d’animer la Joujouthèque. La création de nouvelles collaborations ainsi que la mise en place de processus simplifiés caractérisent le projet de la Joujouthèque. Grâce à cette première initiative, plusieurs autres du même genre pourront voir le jour de façon à dynamiser l’espace public et à révéler le potentiel de lieux sous-exploités.

CONTACT

Stéphanie Lavigne, urbaniste
Conseillère en aménagement à la Direction de l’aménagement urbain et des services aux entreprises, Ville de Montréal, Arr. de Montréal-Nord