Ateliers UBLO: De stationnement à la place publique résiliente

La transition par la gestion durable des eaux pluviales pour la ville de Neuville (Dans «2021-2022, Compilation, Projets novateurs en urbanisme, RU, Relève en urbanisme»)

L’urbanisation de nos territoires ainsi que la récurrence et l’intensité des pluies génèrent de plus en plus d’enjeux pour les municipalités en plus d’impacter considérablement la qualité des eaux se déversant dans nos cours d’eau. Dans cette optique, la firme Ublo a proposé de miser sur une gestion des eaux de pluie à la source dans le cadre du projet de réfection des stationnements de l’église et du presbytère dans le cœur villageois de Neuville.

À l’origine, ces stationnements représentaient une superficie entièrement minéralisée de 3 800 m2. En raison de la topographie pentue, toutes les eaux des sites et des terrains en amont aboutissaient directement dans le fleuve-Saint-Laurent, et ce, sans traitement préalable pour contrôler les eaux déversées (volume, débit ou qualité).

Concrètement, cette gestion des eaux pluviales in situ permettra non seulement de mieux contrôler l’eau déversée dans le fleuve, mais également de décharger le réseau de conduits. Le projet propose également, par son caractère multidimensionnel, des aménagements visant à faire évoluer le site vers un espace multifonctionnel, qui devient avant tout un espace de vie où l’usage de stationnements devient secondaire. 

Réalisé grâce à l’implication d’une diversité de parties prenantes, ce projet devient un projet pilote d’intervention quant à la qualité et à la quantité d’eau rejetée dans le fleuve, mais également de sensibilisation, de pédagogie et de participation autour d’un projet de plus grande ampleur. Celui-ci met en valeur le cycle de l’eau comme épine dorsale de relation entre les milieux urbains et les milieux naturels. Les aménagements proposés misent d’ailleurs sur l’écho et la réverbération des flux de l’eau de pluie sur le stationnement et l’exutoire pour renforcer ce lien sur le plan symbolique et sensoriel. 

Le comité de sélection a particulièrement apprécié le processus détaillé de ce projet. Partant d’un simple objectif de réaménagement de stationnements, ce projet met en perspective les impacts de l’urbanisation sur la qualité de l’eau déversée dans nos plans d’eau et démontre la nécessité d’agir à la source en matière de gestion des eaux de pluie. Le projet lie de façon ludique et éducative l’église et le fleuve via la gestion des eaux pluviales. On y traite également de gouvernance et de maintenance, deux facteurs plus souvent qu’autrement négligés.

Défis, retombées et enseignements – compléments d’informations à la Compilation 2021-2022

Ce projet présentait des défis par rapport à la gestion pluviale en lien avec l’impact directement au fleuve, au travail dans un contexte patrimonial protégé et déjà construit ainsi qu’à l’implantation de ce type de démarche novatrice dans le contexte d’une ville n’ayant pas les processus en place pour accueillir ce type de projet.  Dans ce contexte, différentes outils d’accompagnement ont été développés tel qu’un guide, une grille de critères, une offre de formation, des processus de gouvernance et de maintien des actifs.

Le projet en soi est une réponse aux changements climatiques et s’inscrit dans une démarche de développement durable orientée vers l’intégration de la gestion durable des eaux pluviales au sein d’un stationnement réaménagé en espace public multifonctionnel. Cela permet, entre autres, le traitement de la qualité de l’eau, la lutte aux îlots de chaleur et la promotion du déplacement actif sécuritaire dans un cœur villageois.  Son caractère multidimensionnel en fait un projet vecteur de changements des pratiques en aménagement vers une nouveau paradigme de viabilité et durabilité.

Urbaniste(s) impliqué(s) et autres ressource

Atelier Ublo :

  • Pascale Rouillé, urbaniste # 1607
  • Chloé Zerini-Le Reste urbaniste-stagiaire # 7242

Professionnel.les en aménagement impliqué.es

Yohan Dumoulin, architecte paysagiste

Organismes ayant mené le projet

Atelier Ublo pour la ville de Neuville

Partenaires

Vinci Consultants, info@vinciconsultants.com

Documents

Axo Neuville

Conseil régional de l’environnement de Montréal – Démarche Stationnement écoresponsable ?

Démarche de stationnement écoresponsable (Dans «2021-2022, Compilation, Projets novateurs en urbanisme, RU, Relève en urbanisme – Mention spéciale»

Une seconde mention spéciale est attribuée par le comité de sélection à la démarche du Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal) axée sur le stationnement écoresponsable. Par cette démarche, amorcée en 2017, le CRE propose, via des critères d’écoresponsabilité, un guide de mise en œuvre et un outil de certification. Par la collaboration avec les CRE de Laval, de la Montérégie, du Centre-du-Québec et de la Capitale-Nationale, le CRE-Montréal continue d’étendre son rayonnement hors du territoire montréalais.

S’adressant aux propriétaires, gestionnaires, concepteurs et représentants de la fonction publique, le guide de mise en œuvre propose une revue des pratiques novatrices en matière de stationnement écoresponsable au Québec et comprend des critères d’écoresponsabilité en vue d’une certification. Ce guide constitue donc l’outil permettant aux CRE régionaux d’évaluer les projets en vue de la certification de stationnements écoresponsables, l’autre volet de la démarche.  

Le comité de sélection reconnaît les bénéfices qu’un tel guide peut générer sur des projets dans une perspective de développement durable, et ce, autant en termes de sensibilisation que d’accompagnement des acteurs et des services municipaux dans la modification des approches et de l’encadrement réglementaire. La démarche du projet s’avère également exemplaire en raison de son adaptation aux divers contextes et aux diverses régions du Québec, ainsi que par sa bonification constante découlant des expériences et des défis rencontrés par les différents acteurs accompagnés.

Compléments d’information à la Compilation 2021-2022

Contexte et démarche

La lutte aux changements climatiques  impose de réduire les émissions de gaz à effet de serre et d’adapter infrastructures, politiques et réglementations afin de répondre aux enjeux actuels et futurs. Les villes reconnaissent de plus en plus le rôle du stationnement en tant qu’outil de développement durable, puisque les effets néfastes de ces grandes surfaces sont nombreux et connus. La démarche Stationnement écoresponsable permet d’y apporter des solutions d’aménagement du stationnement concrètes.

Ainsi, en 2017, le CRE-Montréal a lancé la démarche Stationnement écoresponsable sur l’île de Montréal qui, depuis mai 2021, est également déployée progressivement dans 4 autres régions. Site web : https://stationnementecoresponsable.com/ 

La démarche vise à sensibiliser, outiller, accompagner, reconnaître et faire rayonner les différents acteurs, leurs projets de stationnements, et la réglementation liée à ces espaces suivant différentes étapes:

  • démarchage des différents acteurs visés;
  • offre d’outils sur les enjeux, solutions et réglementations;
  • accompagnement personnalisé dans les projets et la réglementation;
  • évaluation de la conception des projets de stationnement via une grille de critères;
  • remise d’une attestation aux meilleurs projets, par un comité d’experts;
  • rayonnement des projets attestés et des bonnes pratiques réglementaires;
  • récolte d’informations et partage d’expériences (positives ou négatives) sur les projets réalisés pour une amélioration continue.

Défis, retombées et enseignements

La démarche demande de nouvelles façons de travailler et planifier (briser les silos entre les acteurs et dans les différentes professions : ingénieurs, architectes, architectes-paysagistes, etc.) mais aussi la maîtrise de nouveaux types d’aménagements. L’évolution des réglementations est également un nœud majeur dans le développement de ces solutions afin d’encourager une gestion et un aménagement des aires de stationnement plus durables, en fixant des standards plus élevés sur l’ensemble du territoire. De nombreux propriétaires et municipalités sont encore limités dans leurs connaissances des enjeux et solutions en lien avec le stationnement.

Pour surmonter ces défis, la démarche mise sur une sensibilisation massive des différents acteurs et leur formation concernant les solutions à mettre en place et l’adaptabilité des solutions proposées selon les différents contextes et ressources financières disponibles.

En réaménageant autrement les aires de stationnement, il est possible, selon les cas, d’encourager une densification de l’espace urbain, d’améliorer la qualité de ces espaces par l’intégration du verdissement et de la mobilité durable assurant une plus grande qualité de vie et de travail, mais aussi de réduire l’utilisation de l’automobile. La conception des projets peut parfois être plus longue que pour un stationnement plus « traditionnel » entièrement en asphalte, mais les bénéfices environnementaux, sociaux et économiques à en tirer sont nombreux.

La démarche s’appuie également sur un ensemble de critères écoresponsables afin de déterminer si les projets de stationnement peuvent recevoir une attestation, entre autres :

  • la planification générale du projet : ex. localisation de la propriété de préférence à proximité d’infrastructures de transport collectif et actif, offre en stationnement définie selon les besoins réels tout en visant une réduction, implantation de l’aire de stationnement ailleurs que dans la cour avant et évitant la destruction d’espaces naturels à forte valeur écologique;
  • le développement de la mobilité durable : ex. plan de gestion des déplacements, incitatifs financiers pour les alternatives à l’auto solo ;
  • l’intégration du stationnement de surface : ex. verdissement des aires de stationnement , revêtements de sol clairs et perméables, traitement et infiltration de l’eau pluviale in situ à l’aide d’aménagements paysagers en surface moins coûteux ;

Professionnel.les en aménagement impliqué.es

Romain Coste, Coordonnateur Transport et urbanisme, Conseil régional de l’environnement de Montréal (CRE-Montréal), Baccalauréat en urbanisme.

Organismes ayant mené le projet

Conseil régional de l’environnement de Montréal

Partenaires

Depuis 2021, 4 partenaires pour le déploiement du projet à plus grande échelle :

CRE de Laval : Myriam Goulet
CRE Montérégie : Judith Lavoie
CRE du Centre-du-Québec : Arianne Lefebvre
CRE de la Capitale-Nationale : Sarah Verret

Documents

SDC District Central consulte sa communauté pour un quartier d’affaires et résilient

Consultation pour un quartier d’affaires résilient  (Dans «2021-2022, Compilation, Projets novateurs en urbanisme, RU, Relève en urbanisme – Mention Spéciale»

Une première mention spéciale est attribuée par le comité de sélection au projet de consultation pour un quartier d’affaires résilient. Par cette mention, le comité de sélection reconnaît l’engagement bénévole de la SDC District Central et de son comité d’experts qui ont animé, en juin dernier, une discussion constructive et inclusive sur le futur du terrain vacant du 50-150 Louvain Ouest, dans l’arrondissement d’Ahuntsic-Cartierville. L’outil de consultation développé par ELEMENTS Planification Urbaine inc. et SIM5 a facilité le processus de cocréation et a sensibilisé les travailleurs, les résidents et les propriétaires fonciers aux enjeux propres à chacune des parties prenantes. De plus, cette charte a mis en lumière la convergence de certaines aspirations. Elle s’inscrit dans une série de réflexions menées par la SDC depuis 2018 et qui, dès le départ, se voulait un travail par et pour la communauté.

Le projet témoigne de l’importance de la démocratie participative. Le comité de sélection se réjouit que la prise en compte de celle-ci puisse rendre accessibles et favoriser l’usage d’outils technologiques par les résidents. Ainsi, ces derniers peuvent influencer leur milieu, et ce, même en contexte pandémique.

Compléments d’information à la Compilation 2021-2022

Contexte et démarche (Janvier 2021 au 18 octobre 2021)  

La SDC District Central, situé à Ahuntsic-Cartierville à Montréal, travaille à la requalification du secteur industriel en un quartier d’affaires dynamique, complet et résilient (terrain de 650 000 pi2 au 50-150 Louvain Ouest).  En 2018, la SDC assemble un comité d’aménagement d’acteurs divers du milieu qui produira, entre autres, un mémoire, une analyse des enjeux et des priorités à partir de janvier 2021.

Par la suite, un processus de consultation et d’idéation s’amorcera par et pour la communauté et avec la contribution d’un comité d’experts bénévoles. Y seront invités par des moyens de communications variés (ex : journal local, médias sociaux), les propriétaires fonciers, les résidents, les entreprises, les artistes et les travailleurs du quartier afin d’articuler une vision d’avenir pour le quartier en réfléchissant au potentiel du terrain vacant.

Dans le contexte de la pandémie, les membres du comité d’experts vont animer deux ateliers en juin 2021 s’appuyant sur  un outil de consultation virtuelle innovant, consultE, créé par ELEMENTS Planification Urbaine inc et SIM5. Les exercices consultatifs porteront sur trois thèmes : mixité des usages; parcours et connexions et cour de voirie multiservices. Les résultats en seront communiqués au public en octobre 2021.

Défis, retombées et enseignements

Dans ce contexte, ELEMENTS Planification Urbaine inc va développer un outil de consultation virtuel et collaboratif consultE permettant plus de liberté aux participants qui peuvent circuler d’une table de travail à l’autre assorti d’un accompagnement technique et d’une interface personnalisée. L’utilisation de la plateforme consultE aura permis d’accélérer la démarche par l’implication de tous et par le maintien de la qualité des échanges malgré la distance physique créée par la pandémie.

Parmi les résultats de la démarche,  il est ressorti que la communauté souhaite :

  • un milieu de vie complet, une échelle humaine et des infrastructures durables ;
  • la mixité, la densité et la compacité des usages essentielles au mode de vie local et à la résilience socioéconomique souhaités ;
  • un cadre bâti durable, sobre en énergie et en eau ;
  • une place à l’art public favorisant une animation et une expression de l’identité ;
  • une réflexion sur les parcours et la perméabilité avec l’interface végétale en toutes saisons vise à inciter l’adoption de nouvelles habitudes d’une mobilité active ;
  • la nécessité d’un verdissement et d’une biodiversité au lieu du caractère minéral actuel.

Urbaniste(s) impliqué(s) et autres ressource

Martine Peyton, urbaniste, permis 1089

Organismes ayant mené le projet

ELEMENTS Planification Urbaine inc et SIM5 pour l’arrondissement

Partenaires

Hélène Veilleux, SDC District central
Francis Bissonnette, SIM5
Jacqueline Saucier (présidence), Comité d’aménagement

Documents

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Réseau de transport de la capitale (RTC) – Projet àVélo?

Réseau de transport de la capitale (RTC) – Projet àVélo

Contexte et démarche

Dans son Plan stratégique 2018-2027, le RTC s’est engagé à diversifier et intégrer les offres en mobilité. Le Service àVélo s’ajoute ainsi comme un projet offrant aux citoyens et visiteurs de Québec un accès à des vélos 100 % à assistance électrique en libre-service.

Pour la première année de déploiement soit depuis le 9 juillet dernier 2021, 10 stations et 100 vélos ont été rendus disponibles dans les quartiers centraux de la ville de Québec. À terme, en 2024, le RTC vise à mettre à la disposition des usagers 100 stations totalisant 1 000 vélos.

Description

Les implications de la Ville de Québec dans le déploiement du service àVélo du Réseau de transport de la Capitale sont nombreuses et très variées, notamment :

  • contribution à la localisation optimale des stations (analyses de mobilité, documentation, etc.) ;
  • accompagnement du RTC dans ses démarches visant la mise en œuvre du service dont :
    • déploiement cohérent du service àVélo avec les projets du réseau cyclable,
    • modifications règlementaires requises (règlement de zonage),
    • évaluation des aménagements proposés dans le site patrimonial du Vieux-Québec,
    • consultation des gens d’affaires lorsqu’une station est prévue sur leur territoire,
    • recommandations en matière de sécurité routière,
    • déploiement des supports municipaux pour vélos avec les stations àVélo ,
    • information sur le nouveau service du RTC via les outils de communications de la ville.

L’acceptabilité sociale du projet est une autre étape importante dans le succès du projet. À cet effet, plusieurs rencontres ont eu lieu avec les acteurs du milieu soit chacune des sociétés de développement commercial (SDC) des quartiers concernés, les organismes communautaires, les grands générateurs de déplacement, les institutions d’enseignement, etc., afin d’avoir leur appui et d’accroître l’attractivité du projet.

Défis, retombées et enseignements

Étant donné la qualité du projet et l’amélioration des services offerts aux citoyens, la collaboration des parties prenantes a été facilitée. Il y a eu très peu de freins institutionnels puisque le projet est extrêmement cohérent avec les objectifs poursuivis par les outils de planification de la Ville de Québec, notamment ceux de la Vision des déplacements à vélo. Pour le RTC, le projet favorisant la mobilité active ainsi que l’intermodalité était réfléchi depuis longtemps tel que le plan stratégique 2018-2027 le confirme.

Comme tout nouveau projet, certaines appréhensions se sont faits sentir au tout début mais rapidement  sa qualité et l’implication des deux principaux partenaires a vite rassuré tout le monde favorisant ainsi la recherche de pistes de solutions et de compromis. Voici d’ailleurs quelques-uns des principaux compromis conclus :

  • relocalisation de supports à vélos pour permettre l’implantation d’une station àVélo;
  • modifications aux plans d’implantation en fonction des analyses de sécurité routière ou des commentaires formulés par les regroupements de gens d’affaire;
  • révision de la disposition d’une station ou de son emplacement en fonction des recommandations de la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec.

Des retombées économiques font aussi partie des bénéfices du projet puisqu’il suscite de l’achalandage commercial sans compter la récupération d’espace pour d’autres usages.

Le projet àVélo permet aux citoyens d’être actif selon leur capacité pour leur santé et mieux-être. Le projet vient répondre à des besoins sociaux de la population qui doit circuler entre la haute ville et basse ville de Québec. Il répond à une gamme de besoins,  facilite la mobilité des personnes entre des quartiers où l’aménagement du territoire représente un défi.  il encourage les valeurs reliées au développement durable.

Urbanistes impliqués

  • Samuel Dubé, conseiller en planification du transport au Service de la planification de l’aménagement et de l’environnement de la Ville de Québec (#1838).

 

Organisation ayant mené le projet

Réseau de transport de la Capitale (RTC)

Partenaires

  • Samuel Dubé, urbaniste, conseiller en planification du transport, Division de la planification stratégique du territoire, Ville de Québec
  • Martel Castonguay, Jean-Francois, Chef de service, Division de la planification stratégique du territoire , Ville de Québec
  • Commission d’urbanisme et de conservation de Québec.

Lien

Site web du projet

Photos

Pour des villes à échelle humaine – Outils et Études  de la vie dans les espaces Publics (ÉVEP)??

Pour des villes à échelle humaine – Outils et Études  de la vie dans les espaces Publics (ÉVEP)

Contexte et démarche (projet réalisé de novembre 2020 à mars 2021)

Si les chiffres sur la circulation automobile sont connus, paradoxalement, on dispose encore de peu de données sur les déplacements à pied et à vélo ou sur la manière dont les espaces publics sont réellement utilisés par la population. L’étude de la vie dans les espaces publics (ÉVEP), une méthode associée à une série d’outils standards (par exemple la cartographie des activités stationnaires), permet aux décideurs et aux professionnels de baser leurs interventions d’aménagement sur des données fiables.

Les ÉVEP sont utilisées depuis plus d’une décennie au Québec par des municipalités, organisations et professionnels pour favoriser des actions de transition écologique et créer des villes à échelle humaine. La récente publication du CEUM, Récolter des données pour bâtir des villes à échelle humaine – Revue et mode d’emploi des études de la vie dans les espaces publics au Canada, trace un portrait de dix cas de parcs, rues, centres-villes et quartiers mettant de l’avant l’ÉVEP comme outil de planification. Cette publication complète le guide des outils d’observation lancé en 2019 sur la plateforme https://www.lesespacespublics.com, en partenariat avec le GEHL Institute.

Résultats obtenus

La publication présente :

  • un plaidoyer pour la récolte de données à échelle humaine ;
  • des définitions pour comprendre la vie dans les espaces publics ;
  • dix études de cas ;
  • un guide pratique issu de témoignages de professionnels.

Par ailleurs, à l’occasion du lancement de cette publication, à l’hiver 2021, trois évènements ont permis à quelque trois cents participants de se familiariser avec ces méthodes et leur utilisation.

Une conférence s’est tenue sur comment certaines villes réussissent à adapter leurs espaces publics pour faire face aux défis du 21e siècle, tels que les changements climatiques et la densification des centres-villes, particulièrement dans le contexte sanitaire actuel. Cette conférence était animée par Birgitte Svarre, directrice et cheffe d’équipe chez GEHL Architects, leader mondial dans ce domaine.

Un webinaire visait également à exposer certaines des analyses de cas avec la contribution de Marie-Hélène Armand, conseillère en aménagement à la Ville de Montréal. De plus, cette dernière a expliqué comment les données des ÉVEP y sont utilisées.?

Enfin, mentionnons la formation offerte à vingt-deux professionnels, qui ont testé ces outils à la place Shamrock (arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie).

Urbanistes impliqués

Julien Voyer, urbaniste stagiaire # 7312
Mikael St-Pierre, urbaniste à l’emploi du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM).

 

Organisation ayant mené le projet

Centre d’écologie urbaine de Montréal

Documents