Corridor vert des 5 écoles

Le corridor Vert des 5 écoles. Photo: Ville de Montréal

Le projet

Le Corridor vert des 5 écoles est un portefeuille de projets collectifs qui se déploient depuis 2015-16 et se basant sur les principes de l’urbanisme tactique (le citoyen au cœur de la démarche). Il rassemble plus de 25 partenaires provenant des milieux institutionnel, public, communautaire et privé. Le projet consiste à effectuer des interventions sur l’espace urbain, dans le but d’améliorer la qualité de vie des résidents et des usagers. Depuis 2016, plus d’une trentaine de projets ont été réalisés.

Bien qu’il ne s’étende que sur un demi-km2, le Corridor vert contient 5 écoles, 2 parcs, 1 aréna, 1 bibliothèque et 1 salle de spectacle. Près de 6 000 usagers y transitent chaque jour (le projet fait partie du quartier du nord-est, qui est le cinquième quartier le plus dense au Canada). Les interventions menées transforment le secteur en milieu de vie actif et convivial. Elles le décloisonnent et en font un espace idéal pour l’intégration sociale et le rayonnement de la diversité culturelle.

Les interventions

Au nombre des interventions réalisées et prévues : plantation de végétaux et arbres (secteur avec un grand îlot de chaleur), création d’espaces publics ludiques (rue piétonne depuis 2016, joujouthèque extérieure depuis 2017), implantation d’un marché public, sensibilisation à l’art public (ateliers de médiation culturelle dans les cinq écoles, murales extérieures, habillement des clôtures, « street art », sculptures sur arbres, espace culturel, mobiliers urbains publics, etc.), amélioration des services existants (réaménagement parc, création d’un pôle aquatique, etc.), élimination de clôtures, agriculture urbaine, sécurisation des déplacements, limitation de la circulation automobile et amélioration des pratiques en transport actif. Le tout est possible étant donné l’entente de collaboration que l’arrondissement a signée avec La Société de verdissement du Montréal métropolitain (SOVERDI), Vélo-Québec et les deux commissions scolaires (CSPI et EMSB). Actuellement, plus de dix millions ont été investit (tous les partenaires confondus) au cœur de ce grand projet urbain qui a décroché plusieurs récompenses à travers les années, dont le prix ESTIM 2017 comme projet d’innovation ou de développement (secteur public / parapublic) par la Chambre de commerce de l’Est de Montréal, le prix NOVAE 2018 catégorie Architecture et urbanisme, le Grand prix NOVAE 2018 et la nomination dans la catégorie Corps publics au Gala de reconnaissance en environnement et développement durable 2018.

Urbaniste impliqué

Stéphanie Lavigne, no. 1353

Organisation ayant réalisé le projet

Ville de Montréal | Arrondissement Montréal-Nord

11211, avenue Hébert

Montréal-Nord, Québec H1H 3X5

Canada

Carte

Partenaires

Julie Perreault, architecte paysagiste, SOVERDI

Marie-Claude Robert, architecte paysagiste, consultante SOVERDI

Kethleen Dumont, architecte paysagiste, SOVERDI

Normand Foucault, directeur Services des ressources matérielles, CSPI 

Pascale Beaudry, directrice École Le Carignan

Sébastien Tremblay, directeur École secondaire Henri-Bourassa

Marie-Josée Hamel, directrice École Jules-Verne

Mario Cardin, directeur Services des ressources matérielles

Christina Chilelli, directrice École Gerald McShane

Cathy Vella, coordonnatrice École Gerald McShane

Assunta Caruso, directrice adjointe École Lester B. Pearson

Julie Demers, directrice, Coop Éco-Nord

Hoda Essasi, coordonnatrice, Revitalisation urbaine et intégrée

Steve Boussiki, Montréal-Nord en santé

Marie-Hélène Pâquet, Comité en santé et sécurité alimentaire 

Véronique Ouellet, Smart Reit

Emmanuel Rondia, ILEAU | CRE-Mtl

Antoine Hébert-Maher, Vélo-Québec

Maxim Bragoli, La Pépinière

Violaine Pronovost, Banque TD

Élizabeth-Ann Doyle, directrice générale, MU

Roxane McDonald, directrice, Institut Pacifique

Photos

Lachine-Est : De la mobilisation citoyenne pour un ÉcoQuartier au partenariat Lachine-Strasbourg

Des membres de l'exécutif de l'organisme Imagine Lachine-Est avec Alain Jude, maire adjoint de Strasbourg et Maja Vodanovic, mairesse de Lachine.

Des membres de l’exécutif de l’organisme Imagine Lachine-Est avec Alain Jude, maire adjoint de Strasbourg et Maja Vodanovic, mairesse de Lachine. Photo: Pascale Lefebvre-Ouellet

Quand des citoyens et des spécialistes en urbanisme ont fondé Imagine Lachine-Est en 2015, ils étaient préoccupés par l’avenir d’un des plus grands projets de redéveloppement montréalais : absence de vision tout comme de processus participatif. Après trois ans de mobilisation citoyenne et une élection municipale qui a brassée les cartes, l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM) amorçait fin 2018 une consultation sur le projet de Lachine-Est. Il s’agissait d’une démarche historique, réalisée en amont du projet.

La genèse du projet

Afin de contribuer à alimenter la réflexion des citoyens dans cette importante démarche, six organisations communautaires, avec l’appui de l’arrondissement de Lachine, ont jumelé leur effort pour organiser le « Sommet de Lachine-Est ». Ce colloque, présenté sur le thème « L’ÉcoQuartier d’aujourd’hui, la ville de demain » était une initiative d’Imagine Lachine-Est et de la Coalition climat Montréal, réalisé avec la collaboration de Concert’Action-Lachine, du Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME), de Revitalisation Saint-Pierre ainsi que de la Corporation de développement économique et communautaire (CDEC) LaSalle-Lachine.

L’événement

Cet événement a rassemblé plus de 200 participants samedi le 9 mars 2019 au Centre culturel Guy-Descary de Lachine. Réunissant une vingtaine de conférenciers, qui ont animé quatre ateliers, l’événement visait à s’inspirer des meilleures pratiques pour le futur développement de Lachine-Est, tout en dressant les bases d’un futur programme d’aménagement « ÉcoQuartier » montréalais. Parmi les conférenciers, soulignons particulièrement M. Alain Jund, adjoint au maire de Strasbourg en charge de l’Urbanisme et de la Transition énergétique ainsi que président de la Commission nationale ÉcoQuartier française et M. Christian Yaccarini, Pdg du projet Technopole Angus. Le séjour de M. Jund a d’ailleurs été maximisé, avec plusieurs rencontres de travail ainsi qu’une conférence donnée à l’UQAM le 11 mars.

Les suites du Sommet

Le partenariat entre la société civile et l’arrondissement de Lachine pour une nouvelle gouvernance et un meilleur processus participatif inclut également la création le 17 janvier 2019 par les groupes communautaires de l’Atelier Lachine-Est.

Puis, le 14 avril 2019, présentation d’une conférence donnée conjointement par Maja Vodanovic, mairesse de Lachine et Jean-François Lefebvre, président d’Imagine Lachine-Est au Centre canadien d’architecture (Conférence A nous les quartiers) : annonce d’un partenariat entre Lachine et Strasbourg pour appuyer la mise en place d’un ÉcoQuartier dans Lachine-Est.

Finalement, la démarche de Lachine-Est a été choisie comme sujet de recherche du Climate Living Lab, une collaboration d’Ouranos et de la ville de Montréal.

Urbaniste impliqué

David Dumoulin, urbaniste-stagiaire

Organisation ayant réalisé le projet

Imagine Lachine-Est

184 rue Saint-Antoine

Lachine, Montréal, Québec, Montréal H8S 1R9

Canada

Carte

Partenaires

Arrondissement de Lachine

Imagine Lachine-Est

Coalition climat Montréal

Concert’Action-Lachine

Groupe de recommandations et d’actions pour un meilleur environnement (GRAME)

Revitalisation Saint-Pierre

Corporation de développement économique et communautaire (CDEC) LaSalle-Lachine

Photos

Manuel d’urbanisme durable du secteur Urbanova à Terrebonne

Outil d’urbanisme d’ici inspiré des meilleures pratiques d’ailleurs

© Ville de Terrebonne

À la suite de l’adoption du plan directeur encadrant le projet Urbanova, la Ville de Terrebonne a poursuivi ses efforts pour élaborer une nouvelle réglementation d’urbanisme. Inspirée des pratiques de développement durable, cette réglementation est axée sur une approche multidisciplinaire et intégrée. En trois ans, la Ville a investi beaucoup d’énergie dans cet outil adapté à son contexte. Il s’agit donc d’un projet revisitant en un seul document les différents éléments de la LAU, des lignes directrices ontariennes, du Form-Based Code américain et de l’approche européenne d’évaluation de projet.

Un cadre réglementaire intégré, durable et adaptable

Le Manuel d’urbanisme durable (MUD) est un guide servant à accompagner les promoteurs durant tout le processus de planification. Il permet une application réglementaire facilitée auprès des déve-loppeurs et des citoyens. La démarche est participative et constructive en vue d’un aménagement à la fois innovant et optimal du territoire. Le document s’appuie sur une réglementation intégrée ayant comme philosophie un équilibre entre le normatif et le discrétionnaire.

Le MUD recoupe et remanie les pouvoirs habilitants prévus à la LAU en fusionnant zonage, PPU et guide illustré en un même règlement, sous la forme de lieux de transition « Transects » (zonage), et en plans d’aménagement de Transects « PAT » (PAE).

Ainsi, ce regroupement de l’ensemble de l’information pertinente au sein d’un même document cohérent permet d’accompagner les promoteurs tout au long du processus de planification et d’offrir une application simplifiée auprès de la clientèle.

Un puissant moyen de sensibilisation vers un développement plus durable

Servant à la fois d’outil de planification et de guide de bonnes pratiques, le MUD stimule les projets audacieux et sensibi-lise la population, la classe politique et les promoteurs/investisseurs aux enjeux de performance de chacun des piliers de l’approche transversale en urbanisme durable. C’est pourquoi ce cadre réglementaire, adaptable et permettant d’accompagner efficacement un projet de développement, contribue à la diffusion de l’urbanisme durable comme enjeu du 21e siècle. Entré en vigueur en 2018, il est trop tôt pour tirer des apprentissages de son application. Il n’en demeure pas moins que le document et les lignes directrices sous-jacentes ne manqueront pas d’intéresser d’autres villes souhaitant revoir leur réglementation concernant les territoires à développer.

CONTACT

Michel Larue, urbaniste, directeur
Direction de l’urbanisme durable

Plan de développement urbain, économique et social Turcot

Une démarche participative pour améliorer la qualité de vie au sein des quartiers aux abords de l’échangeur

© Arrondissement Le Sud-Ouest

Étant donné son envergure et sa localisation en plein cœur d’un milieu urbain, le futur échangeur Turcot aura des répercussions sur les quartiers adjacents. Pour y faire face, une démarche de planification concertée a été réalisée, sur une durée de deux ans, par la Direction de l’aménagement urbain et du patrimoine de l’arrondissement du Sud-Ouest.

Une démarche de planification hautement participative et concertée

L’approche de réalisation retenue pour le Plan de développement urbain, économique et social – Turcot (PDUÉS) a été développée en collaboration avec l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). En amont de l’élaboration du plan, un premier volet de consultation a permis de contacter 2?200 personnes. Pour faire suite à cette consultation, une plateforme Web fut lancée afin de maintenir le dialogue avec les citoyens tout au long de la rédaction du premier jet.

En parallèle, un comité de suivi composé d’organismes des quartiers concernés et de représentants de l’arrondissement fut mis sur pied afin d’échanger sur les pistes d’action et d’orienter l’élaboration du plan. Face aux inquiétudes de la population, l’arrondissement s’est associé avec la Direction régionale de santé publique pour encadrer certains travaux du plan.

En 2017, le deuxième volet de la consultation a permis de soumettre le document préliminaire à la population. La version définitive du document, adoptée en mai 2018, présente une stratégie d’intervention qui s’articule en six grands axes et un plan concret de trente-deux actions.

Renouveler la participation avec des outils intégrés

L’utilisation d’une variété d’outils placée à la disposition du public, pour recueillir les idées et les préoccupations, a permis de maintenir la participation citoyenne tout au long du processus de planification. De plus, cette approche a eu comme résultat d’établir une compréhension commune des enjeux et ainsi d’éviter des surprises majeures lors du second volet de consultation.

Les nombreux échanges accomplis lors de l’élaboration du plan ont mis la table pour une collaboration qui pourra se poursuivre tout au long de sa mise en œuvre. Une version interactive du plan d’action et une maquette 3D permettent aux citoyens de s’informer sur la réalisation et l’évolution du PDUÉS.

CONTACT

Sylvain Villeneuve, urbaniste
Directeur de l’aménagement urbain et du patrimoine | Arrondissement Le Sud-Ouest

Gestion de la crise des inondations de 2017 à Rigaud

Gestion intégrée et collaborative du rétablissement des inondations historiques à Rigaud

© Josiane Pharand (séance de photographie en hélicoptère en date du 4 mai 2017)

Les crues historiques du printemps 2017 de la rivière des Outaouais ont endommagé un nombre important de propriétés riveraines dans plus de deux cents municipalités. Ce sinistre a engendré la mise en place d’un processus de rétablissement et de gestion des demandes de réparations des dommages. C’est aussi dans ce climat d’urgence que les citoyens ont dû s’informer et comprendre les dispositions de l’aide financière, des mesures d’urgence, ainsi que de la réglementation en vigueur.

Un projet de centralisation des ressources pour optimiser le service

C’est dans ce contexte de mesures d’urgence que la Municipalité a centralisé ses ressources et a ainsi pu gérer plus efficacement les demandes des citoyens, tant sur le plan humanitaire que communicationnel. La Ville de Rigaud a donc décidé d’engager une firme, Infra Planification urbaine, pour mettre en œuvre un outil de gestion de crise. Grâce à cette approche de gestion, il a été possible de répondre plus efficacement à la situation en distribuant l’aide humanitaire d’une façon équitable entre les citoyens, et ce, sans compromettre les services habituels de la Ville. La mise en place d’une véritable cellule de crise a permis aussi une gestion intégrée et collaborative entre les différentes parties prenantes du processus de rétablissement.
Un nouveau modèle de gestion en temps de crise
Le travail conjoint de l’équipe de la cellule de crise (inspecteurs en urbanisme et gestionnaires) avec le Service d’urbanisme de la Ville de Rigaud, ainsi que les services de la Croix-Rouge canadienne, du CSSSMO et de l’Armée du Salut, a mené à une gestion intégrée et efficace des dossiers et a permis une meilleure résilience. En effet, s’il peut être difficile pour un citoyen en temps normal de trouver de l’information sur la distribution de l‘aide humanitaire ou de comprendre la réglementation municipale, en période de crise cela se complique. Cette méthode intégrée des services a su distribuer l’information simplifiée, ce qui a assuré la compréhension du processus décisionnel derrière l’attribution de permis de rénovation ou la décision de démolition. Ainsi, les sinistrés étaient pris en charge par les différentes instances et ont reçu l’aide nécessaire pour un rétablissement efficace et rapide.

Les retombées de la démarche

Après la crise, il est évident que la centralisation des demandes a permis de mieux orienter les citoyens sur la réglementation municipale en zone inondable. Dans un contexte de changements climatiques et de risques accrus de sinistres, ce modèle de gestion reproductible et adaptable est un pas de plus vers la résilience urbaine.

CONTACT

Manel Djemel, urbaniste-stagiaire