Restauration écologique de la pointe du Banc-de-Pêche de Paspébiac

La pointe du Banc-de-Pêche de Paspébiac.  Photo: Ville de Paspébiac

Le Banc-de-Pêche de Paspébiac constitue un environnement unique où histoire, industrie, villégiature, loisirs et environnement naturel cohabitent sous influence européenne depuis plus de 250 ans. Sa pointe est un écosystème dynamique où un camping municipal a été installé au cours des 20 dernières années. Suite à des événements naturels et à l’intervention humaine, la terrasse et la haute plage du site ont été remblayées, remaniées et étaient alors dépourvues de la protection que la végétation naturelle leur procurait. Le secteur naturel, principalement en front de mer vis-à-vis du camping, avait été grandement modifié par les activités humaines de villégiature. Une restauration des fonctions écologiques et paysagères du rivage au sud-est du Camping Paspébiac-sur-mer a été réalisée par la revégétalisation et la stabilisation de la terrasse habitée et de la haute plage. Plusieurs espaces de camping ont été déplacés vers la terre et des sentiers d’accès à la plage ont été aménagés. Une campagne de sensibilisation des villégiateurs a été menée afin que tous puissent contribuer au succès du projet.

Urbaniste impliqué

Simon Carrothers, no. 1869

Organisation ayant mené le projet

Ville de Paspébiac

5, boul. Gérard-D.-Levesque Est

Paspébiac, QC, G0C2K0

Canada

Carte

Partenaires

Christian Besnier

Photos

Des rues inspirantes – un inventaire pour passer à l’action

Des rues inspirantes. Photo: Centre d’écologie urbaine de Montréal.

Contexte

Les rues offrent plus qu’un seul rôle de mobilité. Elles ont une incidence sur les sphères sociales et environnementales de nos villes. La présence des artères urbaines, du réseau de connectivité entre les modes de transport, le déploiement d’axes de transport actif et les multiples profils des utilisateurs représentent un défi de conception et d’implantation dans les milieux de vie. Différents concepts de partage de la rue, tel que la rue conviviale, sont mis en œuvre dans les municipalités du Québec afin de promouvoir et faciliter le transport actif et collectif.

Le projet

Le CEUM a répertorié des initiatives innovantes de réfection de rues afin d’inspirer les professionnels et décideurs à explorer de nouvelles solutions pour leurs municipalités. Au final, la première version de l’inventaire met en valeur 9 initiatives de rues conviviales menées au Québec. Dans un contexte où le Québec s’est engagé dans la voie de la mobilité durable à l’aide d’une politique audacieuse et où des centaines de kilomètres d’infrastructures sont à rénover dans les municipalités québécoises, l’inventaire proposé permettra d’inspirer des décideurs et professionnels de partout au Québec. Cet inventaire de rues conviviales est un outil destiné au grand public, aux professionnels et aux décideurs qui s’intéressent à cette approche. Il permet d’en apprendre sur l’application de ces principes d’aménagement dans divers contextes urbains et suburbains à partir de projets réalisés ou en cours. Il sert également à diffuser et à mettre en valeur des projets assurant la sécurité et le confort des usagers de la route.

LE CEUM travaille à une deuxième édition incluant une dizaine de projets de rues conviviales supplémentaires. Cet inventaire sera lancé à l’automne 2019.

Les objectifs de l’initiative sont de :

  • Rechercher et analyser des exemples de projets de rues inspirantes;
  • Promouvoir le concept des rues conviviales;
  • Démontrer la réalisation de projets de rues conviviales dans le contexte québécois.

Documentation

Présentation du projet

Urbaniste impliqué

Mikael St-Pierre, no. 1660

Organisation ayant mené le projet

Centre d’écologie urbaine de Montréal

3516 avenue du Parc

Montréal, Québec H2X 2H7

Canada

Carte

Partenaires

Peter W. Murphy, conseiller en design urbain à la Ville de Québec

Nancy Smith Lea, director Toronto Centre for Active Transportation

Sous les Pavés

Activité de dépavage à l’école primaire Jonathan. Photo: Jonathan Bélisle

Sous les pavés est un projet qui vise à déminéraliser à la main et de manière participative une douzaine d’espaces publics dans au moins six régions du Québec d’ici 2020. Il engage les communautés et les citoyens à adopter des pratiques inspirantes d’adaptation aux changements climatiques.

Sous les pavés est une initiative du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), inspirée du projet Depave Paradise, réalisé par Green Communities Canada, de Depave aux États-Unis, ainsi que de l’approche d’urbanisme participatif du CEUM.

Les 12 projets Sous les pavés sont réalisés par des partenaires locaux accompagnés d’un soutien financier, technique et stratégique fourni par le CEUM. Le succès de ces projets repose sur l’apport d’un grand nombre de citoyens engagés à toutes les étapes, avec l’appui d’entreprises, d’organismes et de municipalités. C’est ensemble que nous libérerons le sol pour en faire des espaces publics vivants!

Contrer la minéralisation des villes

L’urbanisation a entraîné la minéralisation des espaces publics et privés en ville. Les surfaces pavées ont plusieurs impacts environnementaux et économiques néfastes :

  • interruption du cycle naturel de l’eau;
  • redirection des eaux de ruissellement vers les infrastructures publiques;
  • augmentation des coûts de traitement des eaux et d’entretien des infrastructures municipales.

Un projet citoyen

Sous les pavés propose de mobiliser les citoyens en remplaçant des zones pavées par des infrastructures vertes à l’aide d’activités participatives de dépavage. Ces actions permettent de sensibiliser le public, de mobiliser des commanditaires et d’interpeller les médias et les décideurs en plus de les inspirer à mettre en place davantage de mesures d’élimination des surfaces imperméables.

Les objectifs du projet sont de :

  • réduire les espaces minéralisés;
  • réduire le volume des eaux de ruissellement envoyé aux égouts;
  • sensibiliser les décideurs locaux et les propriétaires aux défis de la gestion des eaux pluviales posés par les surfaces imperméables;
  • favoriser la réappropriation des espaces publics par les communautés;
  • aménager des espaces chaleureux, fonctionnels et durables;
  • mobiliser et développer le pouvoir d’agir des citoyens sur les changements climatiques par la planification urbaine participative;
  • consolider le capital social dans les communautés à travers l’action collective.

Un exemple d’intervention est la transformation des abords du Gîte Ami est situé dans la ville de Gatineau, sur l’île de Hull. Il s’agit d’un centre d’hébergement communautaire qui vient en aide aux personnes en situation d’exclusion sociale et d’itinérance. En comptant les employés, environ 500 personnes fréquentent le centre chaque année. Le projet a permis de transformer les espaces de détente extérieurs du bâtiment.

Documentation

Document de projet

Le gîte ami

Urbaniste impliqué

Mikael St-Pierre, no. 1660

Organisation ayant réalisé le projet

Centre d’écologie urbaine de Montréal

3516 avenue du Parc

Montréal, Québec H2X 2H7

Canada

Partenaires

Gabriel Noël-Letendre, chargé de projet en développement du milieu

Alix Taylor, manager, Water Programs

Green Communities Canada

La promenade de la Grave de Percé

La promenade de la Grave de Percé.  Photo: Ville de Percé

Depuis le début des années 2000, Percé est témoin du processus des changements climatiques. Le couvert de glace est graduellement disparu ce qui a permis une accélération de l’érosion côtière due aux tempêtes, aux vagues et vents de plus en plus forts. Ces facteurs ont contribué de façon irréversible à la destruction de la promenade et de la côte, menaçant plusieurs bâtiments historiques. En janvier 2017, le gouvernement du Québec accorde une aide exceptionnelle pour procéder aux travaux de réfection.

Le projet est une réussite de restauration côtière durable et de réfection d’infrastructures récréotouristiques, respectueuse des aspirations locales, du paysage et des valeurs du milieu. Réalisé en un temps record de 18 mois, le projet a intégré un processus de consultation publique et de design évolutif continu. Aujourd’hui, le site a été adopté par la population régionale comme le lieu de rencontre et sert d’exemple comme un des premiers projets canadiens d’adaptation côtière aux impacts des changements climatiques selon une approche durable de recharge de plage s’intégrant harmonieusement au littoral.

AECOM a œuvré avec la Ville de Percé et l’équipe pluridisciplinaire dès le début du mandat, et a participé aux consultations publiques par des présentations à l’aide de croquis, plans et simulations visuelles. Outre une approche créative de berges naturelles et d’un design durable, les architectes paysagistes ont su capter l’esprit du lieu et les valeurs gaspésiennes par des référents culturels permettant aux résidents de se reconnaitre dans leur promenade.

Terminée à l’été 2018 au coût de près de $ 20 millions, la promenade de la Grave s’appuie sur une technique de recharge de plage qui a nécessité plus de 9300 voyages de galets et de pierres permettant de recréer un paysage côtier durable.

Terminée à l’été 2018 au coût de près de $ 20 millions, la promenade de la Grave s’appuie sur une technique de recharge de plage qui a nécessité plus de 9300 voyages de galets et de pierres permettant de recréer un paysage côtier durable.

La plage réhabilitée, la végétalisation de la rive avec des espèces indigènes, la promenade de bois intégrant plusieurs placettes de contemplation et la création de deux espaces publics ont contribué à réanimer le site. Des « bancs mémoires », des panneaux de photos historiques, un rappel des pêches et du contexte maritime intégré dans la signalisation, une ligne de brumisateurs qui recrée les matinées maritimes et l’éclairage contrôlé des lieux sont toutes des interventions caractérisant un design sensible en respect de l’unicité du paysage et en conformité aux valeurs percéennes.

Le projet est récipiendaire de quatre prix distinctifs.

Urbaniste impliqué

Serge Poitras, no. 566

Lisa-Marie Gagnon, no. 1234

Concepteur des aménagements

AECOM Consultants Inc.

85, rue Sainte-Catherine Ouest

Montreal, Québec H2X 3P4

Canada

Carte

Maîtres d’oeuvre du projet

  • Ville de Percé
  • Lisa-Marie Gagnon
  • Ghislain Pitre, Directeur du service d’aménagement et d’urbanisme
  • Félix Caron, directeur général

Partenaires

  • Ville de Percé
  • Tetra Tech – Ingénierie et direction de projet
  • Équipe AECOM
  • Jean-François Rolland, architecte paysagiste
  • Aline Gravel, architecte paysagiste
  • Alexandre Parent, architecte paysagiste

Photos

Mise en valeur du Vieux Village de Verchères

Rue Saint-Pascal, après les travaux. Photo: Martin Massicotte

Le quartier du Vieux Village de Verchères fut initialement construit vers les années 1850-1900. C’est un quartier de petites maisons ouvrières avec rues étroites. La Municipalité doit y intervenir pour refaire les infrastructures d’égout et d’aqueduc et se faisant, reconstruire l’ensemble des rues. On compte environ 1,200 mètres linéaires d’infrastructure pour desservir environ 75 maisons principalement unifamiliales.

La mise en place du projet

Le drainage pluvial sera géré séparément et rejeté vers le cours d’eau Jarret. Une étude du prisme du cours d’eau et de sa capacité hydraulique fut réalisée. De la sédimentation préalable et des dissipateurs d’énergie sont mis en place avant les rejets au cours d’eau. Puisque les terrains sont de superficie restreinte ( 250 à 400 mètres carrés) les résidents réclament de l’espace de vie. Un concept inspiré de la vieille France faisant référence à la fondation de Verchères ( 1672) fut proposé à la population lors de 2 séances de consultation publique. Les rues auront un drainage central laissant le haut du pavé aux résidents, en guise de trottoir. Ce design nous permet d’approprier plus d’espace de vie à laisser aux résidents. La firme d’urbanisme Bruno Bergeron inc. ( Bruno Bergeron) fut mise en collaboration pour le concept de mise en valeur et du quartier et du site du patrimoine qui comporte au-delà de 250 bâtiments.

Une deuxième série de rencontres avec les citoyens eut lieu avec les ingénieurs ( Groupe DGS experts, Benoit Emond) pour discuter de logistique et de concrétisation des concepts acceptés auparavant ainsi que des plans financiers afin de trouver une acceptabilité sociale et une faisabilité du projet dans l’enveloppe budgétaire, dont les citoyens sont prêts à payer.

Les suites des consultations

On s’entend pour créer des ambiances de quartier et la fonctionnalité «rue» devient secondaire. L’espace trottoir est remis en gazon ou fleurs, les bordures de rue contournent les poteaux, les corridors scolaires sont protégés et le drainage central constituent des éléments intéressants à mettre à profit.

Un milieu de vie a été bonifié pour les résidents alors que les liens de déplacement que sont les rues ont pris des formes peu orthodoxes incitant à ralentir le trafic et en créant des ambiances «courbes» qui favorisent le milieu de vie. Nous avons un quartier avec des rues dedans et non des rues avec des maisons autour.

Les consultations et les nombreux échanges avec les citoyens ont permis de créer le canevas nécessaire pour que les résidents puissent s’accaparer leur quartier et d’en faire un milieu de vie villageoise, familiale, agréable, vivant et sécuritaire, et ce pour longtemps.

Urbaniste impliqué

Martin Massicotte, urbaniste et directeur général adjoint, Municipalité de Verchères, no. 581

Organisation ayant réalisé le projet

Municipalité de Verchère

581, route Marie-Victorin,

Verchères, J0L 2R0,

Québec, Canada

Carte

Partenaires

Bruno Bergeron, urbaniste

Benoit Émond, ingénieur

Photos