Espace Montmorency

Le projet

Voyant le potentiel de cet emplacement névralgique de Laval, le Fonds de solidarité FTQ a fait l’acquisition du terrain vacant en 2007.


En 2015, MONTONI s’est joint au Fonds immobilier de solidarité FTQ grâce à sa grande expertise dans le développement de projets commerciaux ainsi qu’à sa vision avant-gardiste du développement immobilier alliant la technologie et le développement durable. Groupe Sélection s’est joint au consortium, en 2019, pour son expertise dans le développement de projets résidentiels de qualité destinés à une clientèle diversifiée.


Une analyse de l’environnement du projet a été réalisée afin de déterminer les besoins en usages et de définir les habitudes de vie des habitants et travailleurs du secteur dans le but d’établir la meilleure façon de s’y intégrer de façon complémentaire. Des études de circulation, géotechnique, de caractérisation des sols, d’infrastructure, d’empreinte écologique, d’ensoleillement, des
facteurs éoliens, acoustique et d’impact économique ont également été réalisées.


Ainsi, les partenaires ont développé un projet capable de contribuer à la composition urbaine :

  • Architecture iconique créée par Sid Lee;
  • Lieux de repos pour les piétons;
  • Immense place publique en cour intérieure sécuritaire;
  • Ensemble du site accessible à moins de 5 min à pieds;
  • Connexion souterraine au métro;
  • + de 500 passages d’autobus/jour à distance de marche;
  • Au cœur de l’important réseau cyclable de la Ville;
  • 800 stationnements à vélo intérieurs;
  • Douches et vestiaires pour les usagers;
  • Stationnement souterrain;
  • Mixité sociale;
  • Unités résidentielles pour tous les âges.

Survol du projet

Évalué à 450 M$, EM est un développement à usage multiple composé d’une dizaine d’immeubles visant à consolider le secteur central de Laval en s’appuyant sur des équipements structurants déjà existants. Une connexion souterraine avec le métro de Montréal et la position stratégique du terrain à proximité du terminus de Laval, des grandes artères routières (à l’inverse du trafic aux heures de pointe) ainsi que de plusieurs institutions du savoir constituaient des attraits évidents dès l’idéation de ce projet. EM ajoute une grande diversité d’usages au secteur grâce à des espaces résidentiels, commerciaux, à bureaux, un hôtel et un spa urbain, le tout à distance de marche d’usages récréatifs (Place Bell) et institutionnels (écoles, bibliothèque, Maison des arts) afin de favoriser la vie communautaire, la densité et la mixité.

Ainsi, trois types d’unités résidentielles locatives seront intégrés au projet, soit 200 unités visant les 55 ans et plus, 300 unités ciblant une clientèle diversifiée comme les jeunes ménages, les professionnels et les familles ainsi que 200 unités s’adressant aux milléniaux (mois de 35 ans).

Premier projet au Québec visant la certification LEED AQ pour l’aménagement des quartiers, en plus de la certification LEED Or, Espace Montmorency tire avantage du potentiel du secteur par un développement axé sur le transport collectif « Transit-Oriented Development », une orientation visée par le Schéma d’aménagement de Laval et le PMAD de la CMM.

Les partenaires ont tenu à impliquer rapidement la Ville de Laval au cours de l’élaboration de sa conception afin d’assurer la complémentarité du projet à son milieu. Ainsi, un comité de travail public-privé fut formé avec la Ville et des rencontres bimensuelles furent tenues jusqu’à ce que le plan final de développement soit approuvé par les deux parties.

Compte tenu du contexte actuel de distanciation physique et de resserrement des normes sanitaires, qui entraîne plusieurs changements dans nos habitudes de vie, une application mobile, OneFlow, qui a été développée par Montoni en partenariat avec la firme québécoise nventive, a été complètement intégrée au complexe afin de faciliter de multiples aspects de la vie des usagers en privilégiant le « sans contact » :

  • Stationnement prédictif de 1500 cases à prix dynamique (lecture de la plaque d’immatriculation, paiement via l’application,optimisation des espaces en fonction des vagues d’occupation, etc.)
  • Accès aux espaces (débarrage des portes d’entrée à distance et ouverture automatique, commande automatique desascenseurs lors de la sortie, etc.)
  • Contrôle à distance de l’environnement (température, ventilation et lumière)
  • Commande de services (nourriture, entretien, services aux chambres, etc.)
  • Réservations (salles de réunion, séance de gym, restaurants, etc.)
  • Casiers intelligents pour la réception de colis
  • Notifications de sécurité (cas de COVID-19 et endroits visités par une personne contaminée, feu, etc.).

Les retombées du projet

Les retombées d’EM dans son milieu sont multiples, que ce soit aux niveaux environnemental, social ou économique, ce qui permet une synergie de développement durable. Au départ, les partenaires souhaitaient créer une communauté au sein même du projet par l’intégration d’espaces résidentiels adaptés à différentes tranches d’âges. Ainsi, divers espaces communs ont été planifiés afin de stimuler les rencontres intergénérationnelles et de favoriser le sentiment d’appartenance des quelque 700 ménages, 3 500 travailleurs et 40 commerçants qui y cohabiteront. Au total, plus de 10 000 personnes par jour fouleront le sol du site.

En plus de l’investissement de plus de 450 M$ nécessaire à sa construction, EM favorisera un renouveau économique dans le secteur grâce aux nombreuses entreprises, commerces et services qui s’y installeront. La place centrale sera le théâtre d’activités récréatives extérieures et les toits du complexe seront accessibles par les usagers. Au total, les espaces verts publics constitueront 20 % du total du site.

Le projet, majoritairement chauffé à l’hydroélectricité, intègre une boucle énergétique permettant l’échange de chaleur entre toutes les composantes du projet de manière à réduire les besoins de rejet ou d’injection de chaleur des systèmes du bâtiment. Jumelé à des appareils à très haute efficacité, ceci permettra de réduire considérablement les besoins énergétiques. Grâce à l’attention des constructeurs portée à la diminution de l’impact environnemental du projet :

  • Approximativement 35 000 000 L d’eau potable seront économisés annuellement dont 4 000 000 L d’eau de pluie récupérée ;
  • Des économies d’énergie de 50 % seront réalisées, soit une réduction de plus de 86 % des GES représentant 3 785 tonnes deCO2 ou l’équivalent de 750 voitures annuellement ;
  • Plus de 20 % du contenu global sera recyclé et plus de 40 % sera local;
  • Plus de 1000 tonnes de déchets de construction seront récupérées et revalorisées.

Urbaniste impliqué

Marc-André Credali, urbaniste, no. 1866

Didier Ricard-Tremblay, urbaniste-stagiaire

Partenaires

Frédéric Truchon-Gagnon

Contact

Organisation ayant réalisé le projet

Groupe Montoni

4115, autoroute des Laurentides

Laval, H7L 5W5

Québec, Canada

Carte

Documentation déposée

 

Démarche de «Placemaking» – Esplanade Cartier

Le projet de Prével et NÓS Architectes (Image: Prével)

Situé au pied du pont Jacques-Cartier, le projet de l’Esplanade Cartier est conçu dans une perspective de « vivre ensemble » visant à arrimer ce grand projet immobilier aux besoins et aux intérêts de la communauté dans laquelle il s’insère.

Contexte du projet

Le plan d’ensemble proposé par Prével et NÓS Architectes compte plusieurs espaces publics et parapublics de typologies variées. Pour répondre aux besoins du secteur, attirer et retenir les citoyens, NÓS Architectes a proposé à Prével d’être mandatée pour l’accompagner dans la conception intégrée et l’engagement du public lors des différentes étapes de conception du projet par NÓS, s’étalant sur plusieurs années. Une démarche itérative de cocréation avec la communauté, inspirée de l’approche de «Placemaking», est déployée en parallèle à la conception du projet. Le «Placemaking» est une démarche d’aménagement des espaces urbains qui favorise l’appropriation par les citoyens. Initiée par l’organisme new-yorkais Project for Public Spaces (PPS), elle inclue les communautés locales pour imaginer les espaces avec les concepteurs et en faire de véritables lieux de vie.

L’approche se décline en de multiples outils, dont le Power of 10+, qui repose sur l’idée que les espaces publics offrent suffisamment de raisons de les fréquenter afin de justifier leur raison d’être de créer de la sociabilité. Ainsi, pour qu’une ville soit agréable à vivre, l’objectif est qu’elle comprenne au moins 10 destinations majeures, dans lesquelles on retrouve 10 lieux publics, qui présentent chacun au moins 10 activités à faire. En implantant une nouvelle culture de projet intégrant la population locale, la démarche de «Placemaking» pour l’Esplanade Cartier vise, entre autres, l’appropriation des espaces publics par les citoyens, et ce dès les premières phases du projet. L’objectif est de créer des espaces à succès, complémentaires à ceux du quartier, et de contribuer à améliorer l’expérience urbaine pour ses usagers actuels et futurs

Survol du projet

Lors des activités tenues dans le cadre de la démarche, les participants ont été appelés à réfléchir sur plusieurs aspects portant sur l’utilisation de l’espace public à différents moments de l’année. Plusieurs idées sont ressorties pendant les différentes activités. Les ateliers organisés pour l’Acte I portaient sur le quartier avoisinant et ses différents espaces publics. Chaque lieu public a été étudié avec les outils du «Placemaking» pour mieux comprendre les formes d’appropriation et usages, faire émerger les forces des espaces publics du quartier et dégager le potentiel d’interaction entre le projet et le quartier. Tandis que l’Acte I se concentrait sur le quartier, les activités de l’Acte II, quant à elles, portaient plus particulièrement sur le site visé par le projet et la conception de la placette publique qui unit les lots 1 et 2 du projet.

Le 5 octobre dernier, NÓS a tenu une troisième activité portant sur l’aménagement des espaces collectifs sur le site des Portes Sainte-Marie, ciblant cette fois-ci les rues partagées et le parc central. Cette activité s’est déroulée par visioconférence en raison du contexte lié à la COVID-19. Plusieurs outils numériques tels que des tableaux blancs virtuels, une plateforme de participation et un guide interactif envoyé aux participants en amont de l’activité ont permis de dynamiser l’atelier dans sa forme virtuelle et d’assurer des échanges constructifs entre les participants. Les grands principes d’aménagement du site et le concept préliminaire pour l’aménagement de la placette ont été présentés dans la continuité des Actes précédents de la démarche. Les participants ont pu poser leurs questions et formuler leurs commentaires aux représentants de Prével et de NÓS Architectes. Ils ont ensuite participé à une réflexion créative sur l’aménagement du parc central ainsi que des rues partagées qui sont proposées sur le site des Portes Sainte-Marie, dans l’optique d’ancrer la conception des espaces collectifs dans une vision issue de la collectivité et visant l’appropriation citoyenne.

Jusqu’à présent, les trois premiers Actes de la démarche de «Placemaking» ont impliqué un total de 41 personnes, dont 28 experts usagers du milieu communautaire. La tenue des activités de «Placemaking» favorise la participation de plusieurs parties prenantes du quartier, notamment des experts usagers impliqués dans divers domaines et organisations communautaires. Les participants ont également une bonne connaissance du site des Portes Sainte-Marie puisqu’ils le fréquentent régulièrement ou habitent à proximité. La démarche permet donc de rejoindre et d’échanger avec une population bien au fait des réalités du site.

Les retombées de la démarche

À travers ces trois premiers Actes, la démarche a d’abord permis de noter les aspects marquants des espaces publics locaux sur lesquels sont basés les réflexions en matière de cocréation et de conception. Les participants se sont ensuite penchés sur les différents espaces collectifs à aménager sur le site des Portes Sainte-Marie. Les interventions visant à améliorer la qualité de vie des citoyens, la résilience et l’adaptation du site face aux changements climatiques demeurent des intérêts de première importance pour ceux qui ont participé aux activités. Il semble également se dégager un consensus quant à la bonification de l’aménagement et de l’offre de services sur le site, autant pour favoriser un meilleur accès au fleuve pour tous les usagers que pour mettre en valeur le patrimoine et l’histoire du quartier en consolidant le réseau d’espaces publics et identitaires. L’importance de rendre le site à la fois agréable et accessible pour tous les types d’usagers a ainsi été soulignée à plusieurs reprises.

Alors qu’un nombre important de personnes fréquenteront le site requalifié, des préoccupations en lien avec la sécurité et les enjeux de cohabitation, plus généralement, entre les visiteurs du site et les familles qui y habiteront, ont été soulevées. Ces préoccupations doivent être prises en compte dans les propositions d’aménagement, afin de favoriser l’appréciation du site par tous. Ce processus itératif contribue à créer des espaces à succès, complémentaires à ceux du quartier, lesquels améliorent l’expérience urbaine pour ses usagers actuels et futurs. À la suite de chacune des activités, les conclusions et les propositions soulevées par les participants sont discutées avec les concepteurs de NÓS, afin d’intégrer au projet un maximum d’éléments issus des entretiens avec la communauté. Ceci permet d’implanter une nouvelle culture de projet visant son appropriation par les citoyens, réalisant ainsi des espaces conçus à l’image du quartier et de ses habitants.

Urbaniste impliqué

Patrick Aouad, urbaniste-stagiaire.

Partenaires

Gil Hardy

Contact

Organisations ayant réalisé le projet

Prével

681, rue William

Montréal, H3C 0T9

Québec, Canada

Carte

Images du projet

Documentation déposée

Les enseignes emblématiques : Documenter et protéger une richesse patrimoniale méconnue

Une enseigne emblématique

Souvent considérées comme de la pollution visuelle, les enseignes font davantage l’objet d’encadrement visant à réduire leur nombre, leur dimension et leur luminosité plutôt qu’à favoriser leur préservation.

 

Contexte du projet


Le retrait d’enseignes découlant de la fermeture de certaines institutions commerciales d’importance, dont le Archambault sur la rue Sainte-Catherine et la Bijouterie J. Omer Roy sur l’avenue du Mont-Royal Est, a cependant suscité l’inquiétude de nombreux citoyens et acteurs de la société civile quant à leur avenir. En effet, ces enseignes étaient devenues des points de repère pour les
résidents du quartier et ses visiteurs en raison de leur caractéristique singulière et de leur qualité esthétique.


Cette mobilisation spontanée, tout comme l’importante couverture médiatique qui s’en est suivi, démontre un changement quant aux perceptions et aux sensibilités à l’égard des enseignes et la nécessité d’avoir une réflexion sur l’importance de ce type d’objet comme élément d’intérêt patrimonial et identitaire. De cet exercice, un constat majeur s’est dégagé : les autorités municipales n’ont pas les outils pour assurer la préservation et la mise en valeur de ce patrimoine méconnu.


Dans ce contexte, l’absence de précédents dans le contexte législatif québécois a été une occasion pour l’administration municipale de Montréal d’innover en créant une méthodologie permettant de dénicher les enseignes les plus significatives et en développant une approche de conservation cohérente avec la réglementation existante.

Survol du projet


À la suite de ce constat, les arrondissements de Ville-Marie et du Plateau-Mont-Royal ont entamé une démarche de réflexion, accompagnée par la firme l’Enclume, visant à identifier et évaluer des enseignes d’intérêt patrimonial, ainsi qu’à cibler des stratégies d’encadrement règlementaire pour celles-ci.

Le caractère novateur de ce projet se décline en quatre principaux points:

  1. Repenser les valeurs patrimoniales pour un nouvel objet d’intérêt

S’il est courant dans le domaine de l’urbanisme de produire et d’analyser des études sur la valeur patrimoniale d’immeubles, les repères se font beaucoup plus rares pour guider l’évaluation de l’intérêt des enseignes commerciales. L’enseigne ayant la particularité d’être à la fois objet et message, l’approche habituelle reposant sur les valeurs artistiques, historiques, sociales et paysagères a dû être revue pour s’y adapter.

  1. L’inclusion de nouveaux types d’experts

En revisitant ainsi l’approche d’évaluation patrimoniale pour les enseignes, il est devenu impératif de développer une stratégie de recherche spécifique. Un dialogue s’est alors établi avec des experts généralement absents du domaine de l’aménagement: les enseignistes (Association Québécoise de l’Industrie de l’Enseigne) et les chercheurs du domaine de la communication. Ce dialogue a permis de générer une connaissance de base des techniques associées aux enseignes.

  1. La contribution notoire de la société civile

Étant donné que l’identification d’éléments du patrimoine repose non seulement sur une lecture d’expert, mais aussi sur la valorisation collective, il a été convenu dans le cadre de la réflexion menée par le Plateau Mont-Royal d’accorder une importance significative aux acteurs de la société civile. C’est ainsi que les organismes Héritage Montréal, Centre des Mémoires montréalaises, Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal et Mémoire du Mile End ont été sollicités dans le cadre du projet.

  1. Une utilisation inédite du règlement sur les PIIA

Du point de vue de l’encadrement réglementaire, la principale innovation amenée par la démarche concerne l’encadrement par le règlement sur les PIIA, tant par Ville-Marie que par le Plateau-Mont-Royal. D’abord, l’encadrement par le biais de ce règlement de nature discrétionnaire permet une flexibilité pour le futur des enseignes d’intérêt, qui peuvent, en fonction des valeurs sur lesquelles repose leur intérêt patrimonial, être maintenues en place et restaurées, transformées ou encore retirées de leur emplacement d’origine. La démarche a de plus amené un renouveau du regard sur la relation entre enseignes et bâtiments. Alors qu’auparavant, l’enseigne était avant tout perçu comme un élément ne devant pas porter ombrage aux composantes architecturales d’un immeuble, elles sont devenues des objets d’intérêt à mettre en valeur, et pouvant faire partie intégrante de l’intérêt d’une construction.

Les retombées

  1. Pour la collectivité

D’une part, le projet a permis, ou permettra, d’assurer la sauvegarde d’éléments méconnus de notre culture matérielle et visuelle collective. D’autre part, il a permis le développement de la connaissance d’un patrimoine émergent et une valorisation publique par la diffusion des fiches présentant les valeurs associées à chacune des enseignes. Enfin, le projet a aussi permis la mobilisation du milieu puisque, plusieurs acteurs de la société civile (organismes de sensibilisation et de sauvegarde du patrimoine, institution muséale, chercheurs, artisans, association professionnelle, grand public), ont contribué à la démarche.

  1. Pour les propriétaires et commerçants

En mettant de l’avant un encadrement réglementaire qualitatif et flexible, les enseignes d’intérêt, et en particulier celles associées à des établissements qui n’existent plus, sont devenues non plus des objets passifs tolérés et menacés de disparition, mais plutôt des objets «actifs», qui peuvent être mis en valeur, actualisés ou commémorés au fil de l’évolution de l’occupation commerciale
des immeubles auxquelles elles sont associées.

  1. Pour les municipalités

Enfin, le projet a aussi permis de mieux outiller les municipalités dans leur processus de prise de décision quant à la conservation ou non d’enseignes d’intérêt. En effet, la méthodologie ’identification des enseignes, leur catégorisation selon différentes typologies et techniques, la méthodologie d’évaluation et la stratégie de recherche documentaire ont permis aux instances municipales d’être mieux outillées dans la façon d’analyser cet objet et d’évaluer éventuellement l’intérêt par exemple d’enseignes trop récentes pour le moment pour être incluses dans le corpus visé par les mesures d’encadrement réglementaires, mais vouées à l’être dans l’avenir.

Urbaniste impliqué

Christophe-Hubert Joncas, Urbaniste, L’Enclume, no. 1783

Partenaires

Samuel Ferland, Urbaniste et Conseiller en aménagement, Arrondissement de Ville-Marie, no. 1456

Catherine Gingras, Urbaniste et Conseillère en aménagement, Arrondissement Le Plateau-Mont-Royal, no. 1905

Alexie Baillargeon-Fournelle, Urbaniste, L’Enclume, no. 1767

Sylvain Dubois, Urbaniste, L’Enclume, no. 649

Contact

Organisation ayant réalisé le projet

L’Enclume

5337, boulevard Saint-Laurent

Montréal, H2T 1S5

Québec, Canada

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Documentation déposée

Développement durable et règlements d’urbanisme: l’engagement écosystémique et avant-gardiste du Canton de Lochaber-Partie-Ouest

Le canton de Lochaber-Partie-Ouest a pris les devants pour protéger son environnement (Image: Lochaber-Partie-Ouest)

Cette approche en amont permet non seulement une véritable lutte aux changements climatiques mais également la protection de la biodiversité et des paysages. Un «must» en urbanisme afin d’assurer la qualité de vie des citoyens et des écosystèmes naturels. 

Le Canton de Lochaber-Partie-Ouest a choisi d’agir. Les élus ont choisi d’être responsables et de contribuer à l’élaboration d’instruments réglementaires intégrant systématiquement le développement durable, en modifiant notamment, le Plan et ses règlements d’urbanisme.

Ainsi, le Canton assure une gestion durable de son territoire en:

  1. maintenant un environnement naturel propice à l’épanouissement de l’humain et de la biodiversité;
  2. assurant une vie communautaire et un aménagement durable;
  3. permettant un développement économique intelligent et durable, seulement si les critères 1 et 2 sont respectés.

Comment faire?

Le Plan et les règlements d’urbanisme sont les outils les plus importants pour une municipalité et ils doivent traduire une véritable intervention pour la préservation de l’environnement, de la biodiversité, de l’eau souterraine, de la beauté du paysage, de la valorisation des terres agricoles, ainsi qu’ un positionnement fort à la lutte aux changements climatiques.

Notre approche écosystémique limite la fragmentation de l’écosystème forestier en empêchant la création d’îlots de chaleur, en préservant les milieux de vie et la biodiversité. La réglementation prévoit des dispositions relatives à la gestion des eaux de surface en diminuant le taux d’imperméabilisation des sols, favorisant ainsi une percolation efficiente pour régénérer les eaux souterraines et réduisant, significativement, les risques liés aux inondations. L’engagement d’un aménagement durable exige également l’établissement de dispositions actives, afin de réduire les nuisances relatives aux bruits routiers considérant qu’ils constituent la deuxième nuisance pour la santé et le bien-être des citoyens, après la pollution.

Les élus disposent du cadre légal requis pour préserver la biodiversité, la qualité de l’environnement, faire la lutte aux changements climatiques et ainsi assurer la qualité de vie des citoyens pour les générations présentes et futures.

Pierre Renaud, maire

Des exemples concrets

  • Obligation d’une étude de caractérisation biologique avant l’émission d’un permis de lotissement ou de construction.
  • Protection des corridors écologiques, des milieux humides et hydriques, ainsi que des plantes menacées ou vulnérables et leurs bandes de protection.
  • Aucun renvoi de l’eau de surface du terrain ou des toitures dans les fossés municipaux.
  • Obligation d’identifier les corridors écologiques existants ou création de corridors écologiques, si absence de couvert forestier, au moment d’une demande d’un permis de lotissement ou de construction.
  • Économie et récupération de l’eau de pluie visant à réduire la consommation d’eau.
  • Aucun éclairage extérieur en direction du ciel et vers les corridors écologiques. Obligation d’utiliser des lumières de moins de 2000 kelvins.
  • Obligation d’utiliser des espèces indigènes à la région de l’Outaouais pour la plantation de plantes, d’arbustes et d‘arbres . Aucune espèce exotique n’est permise.

Un travail concerté

Le Canton propose donc aux Lochabérais un Plan d’urbanisme et des règlements d’urbanisme novateurs et exemplaires, faisant ainsi une entrée importante dans le développement durable en assurant quotidiennement un développement intelligent par l’aménagement durable de son territoire.

Devant l’urgence d’agir, nous souhaitons vivement que d’autres municipalités s’inscrivent dans cette démarche, en reproduisant les orientations de développement durable, ou encore, certaines dispositions des règlements d’urbanisme pour un aménagement durable du territoire. Pour les élus municipaux, vous devez réaliser cet engagement en faveur du développement durable, sachant que les plus grands enjeux sont précisément l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et la pérennité de l’environnement.

Pour relever ce défi, il faut souligner l’importance du travail en amont (identification des enjeux, recherche de précédents, rédaction, révision et validation). Le succès de l’exercice repose essentiellement sur le leadership et l’expertise du maire du Canton de Lochaber-Partie-Ouest, monsieur Pierre Renaud, la collaboration et l’engagement passionné du Conseil municipal, ainsi que l’expertise et l’entière implication de l’urbaniste, monsieur Yves Deshaies, OUQ, président et fondateur du Groupe Accord, consultant.

Urbaniste impliqué

Yves Deshaies, président et fondateur du Groupe Accord, consultant. (no. 655)

Partenaires

Pierre Renaud, maire et avocat

Le Conseil municipal du Canton de Lochaber-Partie-Ouest

Contact

Organisation ayant réalisé le projet

Canton de Lochaber-Partie-Ouest

350, rue Victoria,

Thurso, J0X 3B0,

Québec, Canada

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Documentation déposée

Plan lumière de la capitale à Ottawa

Une vision du territoire nocturne

© Lumipraxis stratégie lumière pour la CCN, 2018.

En raison des nouvelles technologies et de leur coût moindre, la région de la capitale du Canada fait face à une augmentation de projets de mises en lumière de tous types et de toutes envergures. Pour s’assurer de la mise en valeur du caractère naturel et culturel nocturne, la Commission de la capitale nationale (CCN) a mis sur pied un plan lumière directeur guidant ces initiatives. En se dotant de cet outil, la CCN souhaitait orienter la conception et l’évaluation de ces projets dans une vision globale plutôt que de traiter des projets isolés sans fil conducteur.

Mettant en œuvre plusieurs objectifs, l’ensemble du document a pour but d’embellir et de sécuriser la région après la tombée de la nuit, de la rendre plus agréable et de forger l’identité du lieu.

Un projet participatif à la jonction de multiples disciplines

Le Plan lumière aborde un domaine émergent de la lumière et de son potentiel qui est l’intersection de l’urbanisme, du design urbain, de l’architecture, de l’art visuel et de l’ingénierie. Développé en collaboration avec la Ville de Gatineau, la Ville d’Ottawa, ainsi qu’avec une gamme de parties prenantes publiques et privées, sa méthodologie a été élaborée sur la base d’une approche très participative : conférence, atelier public, codesign, marches nocturnes, sondage en ligne, etc. Elle a également été adaptée afin de mettre l’accent sur la sensibilisation des parties prenantes. Ainsi, une base de connaissance plus solide a été créée, contribuant à un intérêt grandissant par rapport au domaine de la lumière.

La lumière planifiée dans tous ses états

Le plan traite de l’éclairage privé et public, de l’éclairage fonctionnel, artistique, évènementiel et des moyens de réduire les nuisances sur l’environnement. Il définit un « concept d’illumination » qui établit les grandes lignes de la scénographie nocturne globale. Aussi, afin d’illustrer visuellement l’impact que le plan pourrait avoir sur les panoramas nocturnes de la région, ce dernier présente des rendus d’inspiration permettant la compréhension de tout un chacun.

Outil et guide sur la mise en lumière d’un territoire et du cadre bâti (édifices, art public, places publiques, etc.), le plan a déjà généré plusieurs retombées positives sur la région depuis son adoption en 2017, à savoir des projets tels que des espaces publics, édifices, parcs et sentiers.

CONTACT

Lucie Bureau, urbaniste
Directrice, Planification à long terme et transport, Commission de la capitale nationale