Rapport d’étude de faisabilité – Stationnement de l’église et du presbytère

Projeté de l’aménagement permettant la récupération et rétention des eaux de pluies, la mise en valeur de la relation fleuve-église et du patrimoine, et la sensibilisation au cycle de l’eau. (Image: Ateliers Ublo)

Le présent mandat consiste à réaliser une étude de faisabilité du réaménagement du stationnement de l’église à Neuville en vue du dépôt du projet au Programme de Gestion Durable des Eaux Pluviales (PGDEP) en septembre 2020. L’étude de faisabilité porte sur la réfection des stationnements de l’église et du presbytère (lots 4 760 215 et 4 760 214 respectivement) situés dans le coeur villageois de Neuville dans l’objectif d’y effectuer une gestion qualitative des eaux pluviales à même les surfaces du stationnement (Voir figure 4 illustrée à la page 12). Dans le cadre de cet objectif visant à adopter des pratiques écoresponsables, des propositions seront également faites en matière de végétation, de mobilité durable ainsi que des choix de mobilier pour les aménagements.

Bien que les interventions proposées se limitent aux surfaces de stationnement des lots de l’église et du presbytère qui se déversent dans le Fleuve par l’exutoire situé à l’extrême sud de la rue de l’Église, ces dernières n’excluent pas dans des phases futures une intervention tout le long de cette rue, afin d’avoir une gestion qualitative des eaux pluviales plus cohérente tout le long de ce réseau. Le stationnement de l’église et du presbytère est d’une superficie approximative entièrement minéralisée de 3800m2 pour 93 places de stationnement. Situé dans une pente du nord au sud, il draine présentement les eaux pluviales et de ruissellement du site et des terrains en amont vers l’église et l’achemine dans deux conduites pluviales de chaque côté de cette dernière. Cette eau s’achemine directement dans le Fleuve Saint-Laurent en passant par des conduites sans traitement préalable que ce soit au niveau des volumes, des débits ou de la qualité de l’eau. Cette situation contribue à la détérioration de la qualité de l’eau du Fleuve. De plus, le stationnement actuel est considéré comme un ilot de chaleur selon les données du Gouvernement du Québec. Cela augmente la température de surface, réduit la qualité de l’air en plus de favoriser le réchauffement de l’eau de ruissellement qui s’écoule dans le Fleuve Saint-Laurent.

D’ailleurs, la forte composante historique et patrimoniale du site est peu mise en valeur aux pourtours de l’Église. Il en est de même pour ce qui est du rapport aux activités socio-culturelles qui ont comme point de départ le stationnement. Par ailleurs, le concept proposé vise à s’arrimer et complémenter sur le moyen et long terme aux autres projets actuels et projetés par la Ville de Neuville et la Municipalité régional de comté (MRC) de Portneuf. Notamment, dans la mise en valeur du patrimoine historique, culturel et naturel du secteur. 

Urbaniste impliqué

Pascale Rouillé (no. 1067)

Organisation ayant mené le projet

Les Ateliers Ublo

4700, Sainte-Catherine Est,

Montréal (Québec) H1V 1Z2

Carte

Partenaires

Mario R. Gendron, Vinci Consultants

Documents

Étude de faisabilité

Les partenaires du projet des Ateliers Ublo à Neuville (Image: Ateliers Ublo)

Ruelles bleues-vertes Pointe-Saint-Charles

Le projet de ruelle. (Alliance Ruelle Bleues-Vertes)

Dans le cadre de cet avant-projet, l’Alliance des Ruelles Bleues- Vertes (dont fait partie les Ateliers Ublo, Collectif 7 à nous, Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal, le Centre d’écologie urbaine de Montréal et Vinci Consultants) ont eu pour mandat de réaliser un concept d’aménagement et des processus associés à la future Ruelle Bleue-Verte. Ce document rassemble les ateliers du processus collaboratif, les analyses et diagnostics, le concept et les processus ainsi que les recommandations. Pourquoi les Ruelles Bleues-Vertes? 

C’est en redirigeant les eaux pluviales vers des infrastructures vertes implantées dans les ruelles que ce projet explore trois thématiques sur le terrain : la mutualisation des infrastructures, la détermination d’un seuil de rentabilité pour ce type d’aménagements et la mise en place d’incitatifs différentiés afin que différents groupes d’acteurs s’investissent et tirent avantage d’une telle démarche. Les objectifs clés de l’ARBV à travers ces thématiques sont de multiplier ce type de projets, en tout ou en partie, afin qu’ils ne soient plus catégorisés de « pilotes ». De plus, ce projet vise particulièrement le cadre bâti, jugeant qu’il représente un grand potentiel d’intervention plutôt que de s’attarder sur les nouvelles constructions.

Pour ce faire, il s’agit de promouvoir des modèles innovants qui misent sur l’intégration et l’appropriation de ce type de démarches par un plus grand spectre d’acteurs. En effet, le domaine de la gestion de l’eau a traditionnellement été réservé à des champs d’expertise d’ingénierie et des sciences naturelles. Bien qu’ils demeurent essentiels dans le domaine, le projet RBV promeut l’intégration d’acteurs non traditionnels, tels que des organismes communautaires, citoyens et citoyennes ainsi que les disciplines de sciences sociales pour explorer de nouvelles méthodes de collaboration avec pour optique de faire évoluer les pratiques. 

Avant-projet 

L’ARBV, de concert avec l’Arrondissement Le Sud-Ouest et le Bâtiment 7, a pour objectif de réaliser un projet innovant et multifonctionnel aux abords du Bâtiment 7 dans le quartier de Pointe-Saint-Charles, soit une ruelle bleue-verte. Le mandat qui encadre le projet, se limite au lot 23 bien qu’il y ait un souci d’arrimage avec les activités du Bâtiment 7 et des aménagements à venir sur les lots 2, 3, 4 et 5 qui seront influencés par le présent projet. En effet, ce projet se réalise dans le cadre du redéveloppement du site des anciens ateliers du Canadien National (CN) et des activités actuelles et futures du Bâtiment 7. Il vise à trouver des solutions pour l’utilisation des eaux pluviales des toitures avoisinantes, avec des objectifs de rétention et de traitement des eaux de ruissellement sur le site, de déminéralisation et d’augmentation du couvert végétal.

Projet pilote, il encourage l’innovation et la recherche sur le plan de gestion et l’intégration des eaux pluviales par une approche multi-partenariale et multidisciplinaire visant l’exemplarité des concepts et l’évolution des pratiques. Afin de réaliser ce projet, l’Arrondissement et l’Alliance Ruelles bleues-vertes prévoient l’aménagement d’une allée d’accès accessible pour tous et toutes en tout temps, la réalisation d’infrastructures vertes assurant la rétention des eaux pluviales inhérente à la ruelle, mais également de la toiture du Bâtiment 7, ainsi que la plantation de végétaux et l’aménagement d’espaces conviviaux de socialisation et de recherche scientifique pour des fins de sensibilisation et de pédagogie. 

Urbaniste impliqué

Pascale Rouillé (no. 1067)

Partenaires

Suzanne Doucet, Pivot architectes

Mario R Gendron, Vinci consultants 

Marc-Olivier de Tilly, Pageau Morel

Marc L’Écuyer, GHD 

L’O.E.U.F Architectes

Kim Marineau, Biodiversité Conseil 

Organisation ayant réalisé le projet

Alliance ruelles Bleues-Vertes

Site internet

Documentation

Plan directeur du centre-ville de Dieppe

Couverture du guide d’aménagement du centre-ville de Dieppe. Photo: Atelier Urbain

L’élaboration du Guide d’aménagement du centre-ville de Dieppe a débuté en janvier 2018 et découle du souhait de la Ville de proposer des actions concrètes pour le réaménagement du centre-ville. S’inscrivant dans la démarche consultative auprès des citoyens entamée en 2016, le projet poursuit le travail amorcé en proposant des actions concrètes pour le réaménagement du secteur. Ces actions viseront à améliorer la qualité du milieu, l’image du secteur et à renforcer l’attractivité du centre-ville. Cette période d’évolution du centre-ville est également l’occasion d’en assurer sa vitalité dans une perspective de développement durable.

Une rencontre de co-design avec les services municipaux et les parties prenantes ont permis de valider certaines observations ainsi que d’entamer une réflexion sur le réaménagement du secteur. La vision retenue oriente les aménagements vers la priorisation des déplacements actifs et la réduction de l’espace dédié à l’automobile. De là, le Guide d’aménagement du centre-ville propose des concepts d’aménagement incitant à la discussion et visant à aider la ville dans sa prise de décision en matière d’aménagement dans ses projets futurs.

Les propositions d’aménagement retenues s’articulent autour du réaménagement de deux boulevards urbains afin de reconnecter les secteurs avoisinants. Pour rendre le centre-ville plus sécuritaire et attractif pour les citoyens, deux rues seront prolongées afin que le transit automobile contourne le secteur.

Le réaménagement des espaces publics existants est l’une des priorités d’aménagement du Guide. L’agrandissement du marché public et la mise en valeur de la Place 1604 constituent, en plus de la densification de certains sites potentiels, des interventions structurantes contribuant à l’animation du centre-ville. Ce réaménagement de l’espace public existant permettra d’offrir un cadre de vie attrayant pour les citoyens en plus d’être bénéfique à l’activité commerciale et à l’ambiance du milieu.

Afin de recréer une identité au lieu, des parcours conviviaux et sécuritaires pour les piétons et cyclistes sont prévus favorisant ainsi les déplacements actifs. Également, les propositions du Guide sont complétées par des notions de verdissement et de gestion de l’eau à même les aménagements, que ce soit les rues ou les places publiques.

De façon à être proactif dans la mise en place des différentes propositions, le Guide propose des solutions temporaires en vue d’une pérennisation prochaine. On retrouve notamment l’aménagement de passages piétons ludiques représentant le patrimoine local au moyen d’un marquage au sol. Ainsi, dès l’été 2019, certaines interventions tactiques proposées dans le Guide d’aménagement seront mises en place.

Urbaniste impliqué

Stéphanie Durocher, no. 1588

Organisation ayant monté le projet

Atelier Urbain

5842, rue Saint-Hubert

Montréal, Québec H2S 2L7

Canada

Carte

Partenaires

André Frenette, ville de Dieppe

Documentation déposée

Guide d’aménagement du centre-ville de Dieppe

Photos

Restauration écologique de la pointe du Banc-de-Pêche de Paspébiac

La pointe du Banc-de-Pêche de Paspébiac.  Photo: Ville de Paspébiac

Le Banc-de-Pêche de Paspébiac constitue un environnement unique où histoire, industrie, villégiature, loisirs et environnement naturel cohabitent sous influence européenne depuis plus de 250 ans. Sa pointe est un écosystème dynamique où un camping municipal a été installé au cours des 20 dernières années. Suite à des événements naturels et à l’intervention humaine, la terrasse et la haute plage du site ont été remblayées, remaniées et étaient alors dépourvues de la protection que la végétation naturelle leur procurait. Le secteur naturel, principalement en front de mer vis-à-vis du camping, avait été grandement modifié par les activités humaines de villégiature. Une restauration des fonctions écologiques et paysagères du rivage au sud-est du Camping Paspébiac-sur-mer a été réalisée par la revégétalisation et la stabilisation de la terrasse habitée et de la haute plage. Plusieurs espaces de camping ont été déplacés vers la terre et des sentiers d’accès à la plage ont été aménagés. Une campagne de sensibilisation des villégiateurs a été menée afin que tous puissent contribuer au succès du projet.

Urbaniste impliqué

Simon Carrothers, no. 1869

Organisation ayant mené le projet

Ville de Paspébiac

5, boul. Gérard-D.-Levesque Est

Paspébiac, QC, G0C2K0

Canada

Carte

Partenaires

Christian Besnier

Photos

La promenade de la Grave de Percé

La promenade de la Grave de Percé.  Photo: Ville de Percé

Depuis le début des années 2000, Percé est témoin du processus des changements climatiques. Le couvert de glace est graduellement disparu ce qui a permis une accélération de l’érosion côtière due aux tempêtes, aux vagues et vents de plus en plus forts. Ces facteurs ont contribué de façon irréversible à la destruction de la promenade et de la côte, menaçant plusieurs bâtiments historiques. En janvier 2017, le gouvernement du Québec accorde une aide exceptionnelle pour procéder aux travaux de réfection.

Le projet est une réussite de restauration côtière durable et de réfection d’infrastructures récréotouristiques, respectueuse des aspirations locales, du paysage et des valeurs du milieu. Réalisé en un temps record de 18 mois, le projet a intégré un processus de consultation publique et de design évolutif continu. Aujourd’hui, le site a été adopté par la population régionale comme le lieu de rencontre et sert d’exemple comme un des premiers projets canadiens d’adaptation côtière aux impacts des changements climatiques selon une approche durable de recharge de plage s’intégrant harmonieusement au littoral.

AECOM a œuvré avec la Ville de Percé et l’équipe pluridisciplinaire dès le début du mandat, et a participé aux consultations publiques par des présentations à l’aide de croquis, plans et simulations visuelles. Outre une approche créative de berges naturelles et d’un design durable, les architectes paysagistes ont su capter l’esprit du lieu et les valeurs gaspésiennes par des référents culturels permettant aux résidents de se reconnaitre dans leur promenade.

Terminée à l’été 2018 au coût de près de $ 20 millions, la promenade de la Grave s’appuie sur une technique de recharge de plage qui a nécessité plus de 9300 voyages de galets et de pierres permettant de recréer un paysage côtier durable.

Terminée à l’été 2018 au coût de près de $ 20 millions, la promenade de la Grave s’appuie sur une technique de recharge de plage qui a nécessité plus de 9300 voyages de galets et de pierres permettant de recréer un paysage côtier durable.

La plage réhabilitée, la végétalisation de la rive avec des espèces indigènes, la promenade de bois intégrant plusieurs placettes de contemplation et la création de deux espaces publics ont contribué à réanimer le site. Des « bancs mémoires », des panneaux de photos historiques, un rappel des pêches et du contexte maritime intégré dans la signalisation, une ligne de brumisateurs qui recrée les matinées maritimes et l’éclairage contrôlé des lieux sont toutes des interventions caractérisant un design sensible en respect de l’unicité du paysage et en conformité aux valeurs percéennes.

Le projet est récipiendaire de quatre prix distinctifs.

Urbaniste impliqué

Serge Poitras, no. 566

Lisa-Marie Gagnon, no. 1234

Concepteur des aménagements

AECOM Consultants Inc.

85, rue Sainte-Catherine Ouest

Montreal, Québec H2X 3P4

Canada

Carte

Maîtres d’oeuvre du projet

  • Ville de Percé
  • Lisa-Marie Gagnon
  • Ghislain Pitre, Directeur du service d’aménagement et d’urbanisme
  • Félix Caron, directeur général

Partenaires

  • Ville de Percé
  • Tetra Tech – Ingénierie et direction de projet
  • Équipe AECOM
  • Jean-François Rolland, architecte paysagiste
  • Aline Gravel, architecte paysagiste
  • Alexandre Parent, architecte paysagiste

Photos