Le village en haut du ruisseau à Dieppe

PROJET PILOTE MODÈLE DE DESIGN DE QUARTIER DURABLE

© TriDev Corporation

Le développement résidentiel en région est très souvent un grand consommateur d’espace. La conception du «?Village en haut du ruisseau?» vise au contraire à conserver une grande partie du boisé existant et à rentabiliser l’installation d’infrastructures en densifiant les résidences dans les nouveaux développements.

En 2004, le promoteur TriDev Corporation, souhaitant développer un lotissement résidentiel, demande un changement de zonage à la Municipalité de Dieppe. C’est à cette occasion que la Municipalité, en partenariat avec la province du Nouveau-Brunswick, propose au développeur de réaliser un projet pilote de DECOD (design de collectivité durable) pour concevoir un lotissement respectant les principes du développement durable. En 2009, une première phase est lancée, et en 2015, c’est la sixième phase qui commence.

Un amalgame de bonnes pratiques

Le terrain développé compte 12,5?hectares, dont 8,5 sont conservés au titre d’espaces sensibles ou significatifs. Sur les trois hectares restants, 217 logements seront construits grâce à la réduction de la taille des terrains et 20?% d’entre eux sont des logements plus abordables. La réduction de la taille des terrains dédiés aux habitations attire également des résidents qui ne souhaitent pas avoir un grand terrain à entretenir, mais qui veulent vivre dans un environnement de qualité grâce à la grande part d’arbres matures conservés. D’autre part, le coût d’installation et d’entretien des infrastructures est réduit, puisque celles-ci desservent un grand nombre de résidences pour un déploiement limité.

De nombreuses études ont été réalisées pour caractériser le terrain à développer. Une fois les espaces naturels à conserver déterminés, le développement résidentiel est conçu dans les espaces qui n’ont pas d’intérêt naturel particulier. Il a été choisi de construire les rues dans une logique est-ouest pour assurer un ensoleillement optimal et de grands arbres matures sont conservés au nord du lotissement pour protéger les habitations des vents hivernaux.

Ce projet est un exemple de conception conjointe où le temps et le travail ont permis d’améliorer significativement la qualité du développement résidentiel. Le promoteur pourra construire 217 logements, alors que le zonage initial en permettait seulement cinq. La municipalité a également pu grandement accroître ses recettes fiscales et rentabiliser le déploiement des infrastructures. Des étudiants ont aussi participé au projet, notamment la School of Planning de l’Université de Dalhousie en Nouvelle-Écosse et le groupe Littoral et vie de l’Université de Moncton.

Contact

André Frenette
Directeur du Service de planification et de développement, Ville de Dieppe

Projet Bonaventure : de l’autoroute au boulevard

Passer de coupure à vitrine à l’entrée de la Ville
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© Ville de Montréal
Le tronçon de l’autoroute Bonaventure situé entre le milieu du canal de Lachine et la rue Notre-Dame, où les voies rapides prenaient fin, appartenait à la Ville de Montréal jusqu’à sa démolition en 2016. En effet, plutôt que d’investir pour prolonger la vie utile de cette structure sur pilotis construite en 1966, la Ville a choisi de la remplacer par un boulevard urbain au niveau du sol. Cette opération d’envergure, qui constitue le cœur du Projet Bonaventure, permet de renouveler une entrée majeure du centre-ville, de retisser les liens entre les secteurs lui étant adjacents et de soutenir le redéveloppement urbain.

L’accès au centre-ville revêt une importance fondamentale pour le développement de Montréal. Le centre-ville représente toutefois un environnement urbain dense et complexe qui constitue à la fois une destination et un milieu de vie. La Ville doit donc s’assurer que les infrastructures de transport s’y intègrent en conséquence.

Le boulevard urbain change la configuration des rues du secteur. Les voies autoroutières se terminent désormais à la rue Wellington, et les intersections avec les rues transversales sont gérées à l’aide de feux de circulation. Des voies réservées aux autobus ont été implantées de même qu’un système de transport intelligent (STI) permettant la gestion dynamique des feux de circulation. Des infrastructures de qualité pour les piétons ont été aménagées. Des aménagements cyclables ont également été implantés dans les rues avoisinantes.

De l’art public qui côtoie des aires de jeux et de repos

L’espace libéré par la démolition de l’autoroute a été transformé en une importante séquence de lieux publics. Celle-ci contribue à améliorer la qualité de vie des résidents. Un total de 24 000 mètres carrés d’espaces publics a été aménagé afin de répondre au manque de lieux publics dans le secteur. Une importante proportion des surfaces minéralisées est maintenant composée de matériaux perméables. Par ailleurs, le projet contribue au verdissement du centre-ville de Montréal par la plantation de plus de 300 nouveaux arbres. Chaque extrémité de la séquence de lieux publics présente une œuvre d’art majeure; une de l’artiste espagnol de renommée internationale Jaume Plensa au Sud et l’autre de l’artiste montréalais Michel de Broin au Nord.

CONTACT

Pierre Sainte-Marie, urbaniste
Chef de division, Service des infrastructures, de la voirie et des transports