Diagnose de la santé des villes
À l’image des outils d’études d’impact sur l’environnement (les approches multi couche superposées les unes aux autres), cette approche permet de superposer plusieurs indices de qualité de vie et d’observer la résultante sur les niveaux de santé des habitants.
L’approche
Le modèle fut présenté en 2008 au congrès de l’institut canadien des urbanistes à Winnipeg et ensuite en 2011 à l’événement « World Ecocity » qui avait lieu à Montréal à l’époque. J’ai également glissé ce modèle (ou cet outil de travail) entre les mains de différents fonctionnaires de la ville de Montréal lors du colloque international sur les changements climatiques organisé par la faculté d’aménagement de l’université de Montréal en 2013. La ville exemple pour ce modèle était la ville de Montréal. Le cumul des données ont été faits sur cette ville car elles étaient facilement disponibles à l’époque. En effet, les données de santé communautaires étaient colligées sous les anciens DSC (Départements de Santé Communautaires) et il était possible à l’époque de cartographier plein d’information par quartiers et ce sur toute l’île de Montréal.
À l’image des outils d’études d’impact sur l’environnement (les approches multi couche superposées les unes aux autres), cette approche permet de superposer plusieurs indices de qualité de vie et d’observer la résultante sur les niveaux de santé des habitants. J’avais colligé à l’époque tous les indices de qualité de vie dans toute la littérature des villes les plus avancées sur le sujet, mais rien ne me semblait complet. Pour cette raison, j’ai pris le modèle du corps humain pour regarder la ville sous un autre angle et d’un peu plus près.
Comment ça fonctionne?
Cette approche, que je qualifie de systémique, propose un modèle holographique à celui du corps humain afin de définir l’état de santé de la ville. Il transpose les organes du corps humain en organes de la ville. À la manière des médecins, les urbanistes sont invités à colliger les différents résultats de tests sur le territoire, tests qui leur donnera les ratios de santé « terre-eau-air-feu » de la ville. La présentation Power Point intégrale de ce modèle est en anglais parce que les deux congrès pour lesquels elle a été préparée étaient de nature pancanadienne et internationale. De plus, les données sont d’origine et ne compilent pas les données les plus récentes (champs électromagnétiques et ceux de la 5G). Le processus de révision des données de ce modèle devrait se faire à mon avis à tous les 5 ans et aux mêmes dates que le recensement fédéral. Il obligerait une modification des façons de faire statistiques du ministère de la Santé Publique. Ces dernières seraient redistribuées par quartiers comme c’était le cas à l’époque. Voici une référence exemple du document.
Il va sans dire que ce modèle va au-delà des limites « politiques » des villes puisque toutes les données apparaissent dans leur nature la plus franche. Étant donné ce contexte, il serait souhaitable d’inclure ce modèle dans les schémas d’aménagement des grandes agglomérations urbaines. De plus, il est possible d’y introduire des données plus raffinées selon les besoins de l’utilisateur municipal.
Marie-Louise Roy, architecte et urbaniste
Cette recherche s’est étalée sur plusieurs années. De plus, toutes les informations issues de cette dernière ont vraiment pris forme lorsque j’ai assisté au Colloque sur les « Villes et villages en santé » au lac St-Jean. C’est là que j’ai rencontré pour la première fois le Dr Réal Lacombe (décédé en 2016); Il militait à l’époque pour mettre en place le réseau de villes et villages en santé dans tout le Québec. Je lui ai parlé de mes recherches sur les « indices » de qualité de vie des municipalités, lui montrant le modèle que j’avais développé au fil de mes recherches. Encouragée à poursuivre dans ce sens par Dr Lacombe, j’ai donc développé le présent diagnose de la santé des villes. J’ai aussi eu la chance de tester ce modèle et de le peaufiner par le biais d’une charge de cours (atelier pratique) à la faculté d’aménagement (U de M.) au niveau de la maîtrise. Plusieurs étudiants venaient de pays étrangers francophones et cela rendait la démarche enrichissante dans le contexte d’une éventuelle approche internationale.
Urbaniste impliqué
Marie Louise Roy (no. 267)
Organisation ayant mené le projet
Marie Louise Roy architecte et urbaniste, M.Sc.A.Env.
Courriel: marielouiseroy@videotron.ca
Partenaires du projet
Jean-Pierre Desjardins, enseignant UQAU
Valérie Steppan, support informatique