Plan et règlements d’urbanisme de Lac-Supérieur

OPTIMISER LA VILLÉGIATURE AU BÉNÉFICE DES PAYSAGES ET DE LA BIODIVERSITÉ

© Stéphanie Rocher, Atelier urbain.

Le plan et les règlements d’urbanisme de la municipalité de Lac-Supérieur adoptés en 2015 avaient comme objectifs d’assurer des retombées bénéfiques du développement immobilier, tant sur le plan fiscal qu’environnemental et urbanistique, afin de limiter le grignotement du territoire, de préserver les milieux naturels d’importance et de rationaliser les dépenses, ce qui n’a pas été le cas durant les dernières décennies.  Pour y parvenir, les concepts de Growing Greener et des Form-Based Codes ont été utilisés, mais réinterprétés dans un contexte de villégiature.

L’analyse du territoire a d’abord fait ressortir que 41,5 % du budget était alloué à la voirie et qu’il y avait, sur le réseau de rues existant, un potentiel d’implantation de 1040 habitations. Ces données ont fait prendre conscience à tous de l’importance d’optimiser les rues existantes avant d’en créer de nouvelles.

Le Form-Based Codes et le Growing Greener à la base d’une réglementation innovante

Les délimitations des bassins versants ont conditionné le découpage du plan de zonage afin d’adopter une planification écosystémique et de consolider le développement immobilier dans les secteurs déjà construits. Le développement en grappes et sur les rues existantes a été privilégié, de façon à concentrer spatialement le cadre bâti, tout en en sauvegardant le maximum d’espaces naturels dans leur intégrité, permettant ainsi leur mise en valeur paysagère et récréative pour l’ensemble de la communauté.

Aussi, une typologie de l’environnement bâti et naturel de la municipalité a servi à établir les affectations en s’inspirant de la méthodologie des « transects » des Form-Based Codes. Une hiérarchisation des autorisations de lotissement de rue a été élaborée en utilisant les outils normatifs et discrétionnaires, dont les plans d’aménagement d’ensemble (PAE) et les plans d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA), de manière à favoriser les nouveaux quartiers dans les affectations plus urbanisées et à restreindre dans celles plus naturelles. La typologie et la hiérarchisation proposées s’avèrent une stratégie de gestion de l’urbanisation souple qui permet à chacun d’envisager le développement de son terrain dans la mesure où les objectifs de préservation et d’optimisation associés à son affectation sont atteints.

La MRC des Laurentides, qui révise actuellement son schéma, s’inspire de la planification et des outils réglementaires de Lac-Supérieur pour développer de nouvelles méthodes de gestion du territoire au bénéfice de l’ensemble de la MRC.

CONTACT
Audrey Desjardins
Directrice du Service de l’urbanisme et de l’environnement, Municipalité de Lac-Supérieur